Enième week-end triste, meurtrier, dans le septentrion malien. Vendredi 4 novembre, un convoi militaire de l’opération française, Barkhane, est victime d’une embuscade aux environs de Kidal. Un véhicule blindé de passage a en fait sauté sur une mine. Un blessé très grave, du nom de Fabien Jacques, Maréchal des logis de son état, succomba peu après. Sa mort porte à 18 le nombre de militaires français tués dans notre pays depuis janvier 2013. Le samedi 05 novembre, le groupe terroriste ”Ansar Eddine” dirigé par Iyad Ag Ghali a revendiqué l’attaque.
Faut-il rappeler que cette attaque s’est déroulée dans une région complètement contrôlée par les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la rébellion touarègue. Selon les dépêches de presse, les faits se sont passés dans la journée du vendredi 04 novembre à quelques pas de Kidal. L’armée française y effectuait comme d’habitude une mission. Le convoi composé de quelques véhicules fut l’objet d’une embuscade. L’un des véhicules, blindé, a en fait sauté sur une mine. Le Maréchal des Logis, Fabien Jacques, l’un des occupants, est grièvement blessé. Tard dans la nuit, il succomba à ses blessures. Ce qui porte à 18 le nombre de militaires français tués au Mali depuis janvier 2013.
Le samedi 05 novembre, le groupe terroriste ”Ansar Eddine” dirigé par Iyad Ag Ghali a revendiqué l’attaque. Depuis Paris, le Chef de l’Etat français, M. François Hollande, a exprimé son ”émotion” et salué le sacrifice de l’Officier décédé. A Bamako aussi, l’émotion fut partagée par son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéïta. La question est maintenant de savoir comment une telle attaque a pu avoir lieu ? Car, il y a quelques semaines, les éléments de l’opération Barkhane avaient, parait-il, entamé des patrouilles mixtes à Kidal avec les éléments de la CMA. Or, ces derniers sont censés contrôler la région depuis mai 2014. Y aurait-il alors maldonne ?
Notons qu’en plus de l’officier tué, l’attaque du vendredi a également fait au moins quatre blessés légers dans les rangs de Barkhane. Qui disait que Iyad envisageait un cessez-le-feu ? N’est-il pas temps d’en finir avec ce terroriste ? Au-delà, pourquoi l’armée française laisserait-elle la CMA contrôler encore la région ? Ne sait-elle pas que la CMA n’est pas capable de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens à Kidal ? Ou en tout cas qu’elle ne jouerait pas franc jeu ? La série des attaques s’est poursuivie jusqu’au centre du pays. A Gourma Rharouss, dans la nuit du samedi au dimanche, vers 2 heures du matin, le camp militaire malien fut attaqué par des hommes armés. Des installations ont été brûlées et des engins emportés. Aux environs de Douentza, le samedi, c’est un convoi de la MINUSMA qui fut l’objet d’une embuscade mode opératoire : pose de mines et tirs tendus. Bilan, sept casques bleus blessés.
Par:Le Malien