S’il y a un régime inexpérimenté, qui entretient l’ignorance des causes et raisons de la démotivation des forces armées maliennes, c’est bien celui d’Ibrahim Boubacar Kéita. Le PARENA n’en revenait pas quant à la déliquescence totale de l’Etat malien, causée par la recrudescence de l’insécurité à la suite des multiples attaques qui ont secoué le pays. A travers un communiqué rendu public hier mardi, le parti du bélier blanc requiert : « La tenue d’états généraux des forces de défense et de sécurité est nécessaire et même indispensable pour mettre les FAMAS en état ». Lisez.
COMMUNIQUE DU PARENA
Le périmètre de l’insécurité s’étend, la déliquescence de l’État se poursuit.
Le peuple malien est plus que jamais inquiet. Le week-end dernier (samedi 5 et dimanche 6 novembre) a été traumatisant pour les populations maliennes, au Nord comme au Sud:
- Dans la nuit du vendredi (5 nov.) au samedi (6 novembre), un camp de l’armée a été attaqué à Gourma-Rharous. Selon l’Essor, un militaire a été blessé, quatre véhicules dont un camion brûlés et cinq autres véhicules et du matériel militaire emportés;
- Dans la matinée du samedi 6 novembre, à Bambara Maoudé (cercle de Rharous) une attaque contre un convoi de Minusma fait trois morts dont un soldat togolais et sept blessés graves;
- Dans la nuit du dimanche (6 novembre) au lundi (7 novembre) la brigade de gendarmerie, la prison, l’agence de la BDM-SA de Banamba et le poste de sécurité de Toubacoro ont été attaqués, saccagés ou brûlés, au moins un citoyen malien porté disparu.
Le PARENA condamne avec la dernière vigueur ces attaques et présente ses condoléances à la MINUSMA, aux familles des victimes maliennes et au Gouvernement togolais et à la famille du soldat de la paix mort pour le Mali.
Il souhaite prompt rétablissement aux blessés de Bambara Maoudé et de Rharous.
Tout en réitérant son soutien et sa fraternelle solidarité aux forces engagées sur le terrain, le PARENA estime qu’on ne peut pas continuer à faire l’économie d’un débat sur l’état réel des FAMAS.
Comme on ne peut continuer à ignorer les causes/raisons de la démotivation de nos forces. Démotivation qui les amène à abandonner leurs positions, à procéder à des replis ou à passer rarement à l’offensive. Nampala, Kéra, Boni, Rharous, et aujourd’hui Banamba, en sont les exemples les plus récents.
Pour le PARENA, la tenue d’états généraux des forces de défense et de sécurité est nécessaire et même indispensable pour mettre les FAMAS en état.
Le peuple est inquiet et les Maliens s’étonnent du départ du Président pour son 105ième voyage à l’extérieur au moment où ces graves incidents se déroulent, au moment où la déliquescence en cours de l’État risque de conduire le pays au chaos.
Bamako, le 07 novembre 2016
Le Comité Directeur du Parena
Source:Le Soft