Les événements de ces derniers jours dans le nord et à Bamako ont apporté énormément de confusion au Mali. A peine quelques jours après que la lettre de cessez-le-feu signée par Iyad ag Ghali fut révélée par le faux imam Mahmoud Dicko, un démenti cinglant a aussitôt été diffusé. S’en sont suivies plusieurs attaques meurtrières dans le nord du pays, resté plutôt calme depuis cet été. Iyad ag Ghali n’a donc plus aucun pouvoir sur les événements : ce qu’il dit, d’autres autour de lui le contredisent avec éclat.
Le démenti, lui, a été signé par des membres d’Ansar Dine et diffusé par AQMI par le biais de son site de propagande officiel. La preuve est faite qu’Iyad ag Ghali est désavoué dans son propre camp, et on sait même que ses adjoints voudraient lui faire la peau pour reprendre la main sur ses trafics. Difficile pour un chef d’être davantage ridiculisé par ses combattants. Alors pour les maliens, discuter avec cet interlocuteur impuissant, c’est négocier pour rien. La priorité est de frapper Ansar Dine pour ne pas laisser AQMI prendre sa suite.
Force est de constater qu’Iyad ag Ghali est fini. Vieilli, impotent-diabétique, lâché par ses propres combattants et honni de tous au Mali, contraint à rester caché derrière un caillou en Algérie. Paniqué de devoir affronter la justice, Iyad ag Ghali s’est tout bonnement mis à genoux pour supplier qu’une porte de sortie lui soit ouverte. Son complice, le pompeux Mahmoud Dicko, s’est peut-être cru capable de lui refaire une réputation. Mais sa grandiloquence a été ridiculisée. Tous les commentaires sont unanimes contre lui.
Que l’on cesse une bonne fois pour toutes d’insulter la mémoire de ses victimes innocentes en voulant nous imposer une fiction de chef touareg charismatique avec lequel la discussion serait incontournable pour que la crise prenne fin, alors même que les accords de paix, dont il ne voulait pas, ont largement retrouvé un élan. Un diable tel que lui ne peut être honoré de la sorte, ni être considéré comme un interlocuteur crédible. Laissons-le pourrir en Algérie, là où il a pu vivre serein avec sa famille des années durant, tandis qu’il faisait égorger nos frères, nos sœurs et nos enfants, sur notre propre sol.
Jamais les autorités ne sauraient sans forfaiture négocier, ni avec ce débris, ni avec aucun de ses complices aux mains rougies par le sang des innocents. Plutôt la mort que la honte, le ridicule et la lâcheté. La paix est belle et bien en marche, malgré les tentatives de noyautage. Kidal s’apaise peu à peu, les conflits ethniques sont en train d’être dépassés, tous les Maliens se réconcilient et feront justice aux victimes en punissant les lâches criminels et leurs porte-paroles.
Par:Malizine