Après les élections présidentielles de 2013 qui ont vu ce grand parti africain chuter pour avoir présenté un candidat qui n’a même pas le poids d’être un responsable de classe, le parti d’Alpha Oumar Konaré va droit au ravin.
Le mal a commencé dès 2013 lorsque l’Adema, alors divisée, a accepté de se joindre au Rpm pour intégrer la majorité présidentielle.
Depuis, de part et d’autre, chaque camp sait que le seul lien qui unit les deux formations politiques, se résume au partage du gâteau : argent en liquide et postes.
Le hic c’est que le Rpm a surpris le parti dont il est issu. Car, à l’issue des élections communales de la semaine dernière, beaucoup d’élus Adema ont été défaits par leur parti allié.
Pis, le Rpm est allé jusqu’à attaquer en justice des listes Adéma. Ce qui, de surcroit, donne raison à ceux qui ont, dès le départ, averti de ne pas partir à la majorité présidentielle.
Maintenant, le vin est tiré et le Rpm a frappé dans le camp de son principal allié pour devenir premier.
Et, dans quelques mois, ce parti dont la plupart des barons ont vieilli et perdu crédibilité, doit voir le nombre de ses ministres et hauts cadres placés, diminuer dans le gouvernement et partout dans les affaires.
Déjà, la dernière formation du gouvernement Modibo Keïta laisse des prémices d’une trahison en vue.
Non seulement, des ministres Adema ont vu leurs portefeuilles se faire scinder, le départ de Dramane Dembélé était conditionné à l’entrée d’un haut cadre du parti de l’Abeille. Chose qui a fait intégrer Tiémoko Sangaré au Gouvernement dans une impréparation totale.
Nous y reviendrons.
Source: Le Soft