Depuis la rentrée d’octobre, quatre syndicats des enseignements publics lancent des grèves sporadiques qui empêchent la tenue des cours, mais le gouvernement refuse de discuter avec eux. Après plus de trois semaines de mouvement, les élèves manifestent à leur tour pour réclamer la reprise des cours.
L’opération se répète et gagne du terrain depuis la rentrée. A la faveur des grèves de 48 à 72 heures menées par les enseignants, les élèves du public ont décidé de déloger leurs camarades des écoles privées qui ne sont pas touchées par ces grèves, pour réclamer la reprise de leurs cours.
Après plusieurs villes de l’intérieur du pays, il y a quelques jours, les étudiants des collèges et lycées de Lomé ont pris la relève. « Cela fait quatre semaines que les trois derniers jours de la semaine, on ne fait plus cours. Mercredi, jeudi et vendredi, on vient, mais on ne travaille pas, regrette un élève à Hédzranawoè, dans la banlieue nord. Il y a certains profs qui ne viennent pas. Nous avons payé le collège. Nous avons le droit de suivre nos cours. Donc on s’est levés aujourd’hui pour réclamer nos horaires. »
Yaovi Illetou Atchou Atcha, porte-parole des syndicats grévistes d’enseignants, justifie : « Vu qu’on nous a fait des précomptes par rapport aux jours de grève, les camarades, à la base, ont demandé à ce que nous ne fassions pas un travail pour lequel on n’est pas payés. Voilà pourquoi on a sauté les cours et les élèves sont dans la rue. »
Depuis la rentrée, quatre syndicats de l’enseignement public réclament, entre autres, des indemnités de logement, des primes de travail de nuit et de salissure. Une rencontre avec le ministre de l’Education est annoncée ce jeudi 8 décembre dans l’après-midi.
Source: RFI