Les 25 millions de signatures en faveur de la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé cristallisent l’opinion nationale et internationale. Un juriste monte au créneau pour rappeler leur impact.
« Les pétitions peuvent influencer la décision de la Cour qui se rend compte du malaise social voire politique que peut entrainer une condamnation de l’accusé. Elles constituent moins un moyen de défense qu’un instrument de pression, un moyen politique qui montre le caractère singulier du procès. Pour finir, ces pétitions rappellent éloquemment au juge de la Cour pénale internationale (Cpi) que la liberté et la dignité sont l’essence de la civilisation. Ces valeurs devraient éclairer sa décision.», a indiqué le juriste et analyste politique Geoffroy-Julien Kouao à Imatin.net ce jour. Toutefois, notre expert reconnait que la libération de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo relève d’une décision judiciaire, en l’espèce de la Cpi. Ainsi, ajoute-t-il, les pétitions signées par les millions de soutiens de l’accusé n’ont aucune valeur juridique. Elles ne s’imposent donc pas au juge. «Cependant, une décision de justice est rendue en fonction des faits, des textes et du contexte.», a-t-il conclu. Voilà de quoi décupler la foi des partisans de l’ex-président ivoirien qui ne jurent que par cette pétition arguant que ce procès est purement politique. C’est le dimanche 4 décembre dernier que Sangaré Aboudrahamane, président de l’aile radicale du Front populaire ivoirien (Fpi) a officialisé, au cours d’un meeting à Bonoua, les chiffres de la pétition internationale pour la libération de Gbagbo et Blé Goudé, lancée le mercredi 22 juin 2016. A en croire Sangaré, les chiffres s’élèvent à 25 millions 247 mille 511 signatures dont 13 millions en Côte d’Ivoire et 11 millions à l’international.
Source: IM