“C’est la première fois que l’UE établit des engagements aussi précis avec un pays africain à propos du retour des demandeurs d’asile refusés”. Cette déclaration du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, au nom de la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères Federica Mogherini, à l’issue des échanges avec son homologue malien, a mis le feu aux poudres. Malgré le démenti formel du gouvernement, la polémique sur la signature d’un accord de réadmission d’immigrés maliens en situation irrégulière en Europe ne cesse de gonfler.
Dans les communautés maliennes en Europe et au sein des associations de défense des immigrés ou comme dans les populations des zones d’immigration, on crie au scandale et l’on annonce des “conséquences graves” pour le Mali dont les ressortissants apportent plus que l’aide bilatérale et multilatérale. Tout en menaçant le régime coupable de “trahison”, l’accord provoquerait le retour de dizaines de milliers de Maliens.
Reste à savoir si le gouvernement avait le choix tant la pression aurait été forte de la part des autorités françaises qui ont scellé le sort de l’ancien président ATT suite à son refus catégorique de signer le très controversé accord de réadmission. En tout cas, le pouvoir semble jouer gros dans cette affaire. Et ce n’est pas un simple communiqué qui fera baisser la tension.
Source: L’indicateur De Renouveau