« C’est un moment charnière dans le combat pour éradiquer l’extrême pauvreté« , a salué le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim.
Refinancée tous les trois ans, l’Association internationale de développement (IDA) pourra ainsi compter entre 2017 et 2020 sur des ressources en augmentation de 44,2% pour intensifier son soutien aux pays en guerre, aux populations déplacées et à la lutte contre le réchauffement climatique.
« Les pays les plus pauvres, notamment les plus fragiles et vulnérables, recevront le soutien adéquat pour créer des opportunités et devenir plus résistants aux chocs et aux crises », a estimé Kyle Peters, vice-président de la Banque mondiale.
Au total, 75 pays à faible revenu seront éligibles pour recevoir les fonds de l’IDA.
Un tiers des 75 milliards de dollars proviendra d’obligations que l’IDA émettra pour la première fois de son histoire sur les marchés alors qu’elle dépendait exclusivement, jusque-là, des contributions des pays riches.
Fin de la pauvreté d’ici 2030 ?
Selon la Banque mondiale, ceci permettra de lever 3 dollars pour chaque dollar alloué à l’IDA et constitue ainsi la « proposition la plus concrète et tangible » afin d’atteindre l’objectif d’éradication de la pauvreté d’ici à 2030 fixé par la communauté internationale.
Cette innovation, qui doit être effective dès 2017, a toutefois soulevé des inquiétudes dans la société civile qui craint que les retours sur investissement n’entrent en concurrence avec les retombées pour les pays les plus pauvres.
Le reste des 75 milliards provient à parts à peu près égales des contributions de 48 États donateurs et de réallocations de fonds par la Banque mondiale. La liste des contributions par pays n’a pas encore été rendue publique.
La Banque mondiale s’efforce de trouver de nouveaux moyens de financement pour répondre à une demande croissante pour ses prêts et n’a pas exclu de lancer une augmentation de capital.
Source: Jeune Afrique