Qu’on se le tienne pour dit : le Rpm n’accepte plus que son président-fondateur, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, soit offensé et outragé comme ce qui vient de se passer avec cette “campagne de méchanceté instaurée pour chercher à briser un homme”. Ainsi parlait donc le président du Rpm, Docteur Bocary Tréta, à l’occasion d’une conférence de presse tenue hier dans la matinée, dans la salle Moussa Balla Coulibaly du Conseil national du patronat du Mali. Il avait à ses côtés le secrétaire général du Rpm, Me Baber Gano et l’ex-ministre de la Communication Mahamadou Camara, par ailleurs secrétaire national aux relations extérieures du Rpm.
Depuis son quatrième congrès du Rpm tenu il y a quelque temps, rencontrer la presse nationale de façon périodique est devenu une tradition que s’est imposée le Rpm qui entend désormais occuper le terrain politique comme il se doit. Cette promesse faite aux journalistes devient une réalité car la rencontre d’hier est la troisième du genre depuis la tenue de ce quatrième congrès qui a installé Dr Bocary Tréta aux commandes de cette formation politique. Laquelle connaît un regain d’activités en matière de communication, avec notamment l’arrivée de notre confrère Sambi Touré au niveau du secrétariat national chargé de la Communication du Rpm.
Dr Tréta n’a pas du tout été tendre avec l’opposition, notamment à la suite des “propos calomnieux et des horreurs ” qui caractérisent la campagne de presse dirigée contre le Président IBK. Le président du Rpm de s’exclamer : “Ma surprise fut grande lorsque j’ai entendu certains propos venant de certains états-majors car nous nous connaissons bien dans ce pays”. Effectivement, il rappellera qu’ils se sont frottés au sein de l’Adema qui a sécrété en son sein beaucoup de ces partis politiques. “Et tous savaient déjà que le président IBK est l’un des meilleurs, sinon le meilleur d’entre nous “, laisse-t-il entendre avant de continuer ainsi : “Les hommes et les femmes que le président IBK dirigeait déjà en ce temps-là savaient qu’ils étaient sous l’autorité d’un homme d’honneur, d’un homme de dignité”. Tréta de se demander alors pourquoi cette campagne médiatique qui a précédé le dépôt de la motion de censure. “Pour tenter de détruire un homme ? “, s’interroge-t-il.
Au sujet de cette motion de censure déposée contre le gouvernement et qui a été rejetée par l’Assemblée nationale à la suite du vote des députés, avant-hier mercredi, Dr Tréta s’interroge par rapport à son objet. Pour lui, s’il s’agit simplement de s’informer sur l’action gouvernementale, il y a d’autres voies et moyens à utiliser. En clair, pour le président du Rpm, la motion de censure rentre dans le cadre d’une stratégie de tentative de déstabilisation du pouvoir du Président IBK. “J’ai rarement assisté à un discours politique d’une rare violence politique” a affirmé Tréta, parlant de ce qui s’est passé lors des débats à l’occasion du vote de la motion de censure contre le Gouvernement, laquelle, rappelons-le, n’a eu l’adhésion que de la minorité représentant l’opposition.
“Notre opposition est déstabilisatrice car elle cherche toujours à déstabiliser le président de la République, clé de voûte des institutions. Pourquoi instaurer un débat destructeur. C’est une opposition putschiste”. Il rappellera qu’au moment où “ces forces du mal cherchent à détruire le président de la République, IBK et son camp gagnent en légitimité pour leurs résultats alors que l’opposition se dégrade. IBK sera en 2018 le candidat du Rpm et de la Majorité. Il sera réélu, incha Allah” clame le président du Rpm.
Après son introduction, les débats ont porté sur la motion de censure couplée à l’interpellation du Gouvernement, l’examen par l’Assemblée nationale des dossiers concernant la mise en accusation du Président ATT et l’affaire Kidal impliquant le Premier ministre Moussa Mara, parmi d’autres sujets de l’actualité nationale. Pour le président du Rpm, la décision prise par l’Assemblée nationale de renoncer à toute poursuite contre ATT “est un dénouement heureux. C’est à l’honneur de la Majorité et à l’honneur de l’Assemblée nationale qui est dans la bonne dynamique, celle de la paix, de l’unité et de la cohésion”.
En complétant Dr Tréta, le secrétaire général du Rpm, Me Baber Gano, fera comprendre qu’il n’est plus question de rester dans une position attentiste pendant que des gens s’en prennent à la personne du chef de l’Etat. “Nous allons répondre à ces gens-là. Pas de la même manière que ce qu’ils font, mais nous le ferons dans le cadre de la légalité. Nous allons ouvrir des enquêtes car nous savons quel est l’intérêt de la calomnie et de ternir l’image du président de la République. Nous savons qui ils sont et où ils sont. Nous n’agresserons personne, mais nous n’accepterons pas d’être offensés”.
Ce fut après au tour de Mahamadou Camara de s’étendre sur certaines questions soulevées par les journalistes dont notamment le faux procès sur la prétendue signature d’un accord avec l’Union européenne pour rapatrier les sans-papiers au Mali. Il a attiré l’attention sur le fait que les discours populistes sont à la mode pour tenter de gagner l’estime des électeurs et qu’il convient de s’en méfier car cela ne correspond nullement avec la réalité de l’exercice du pouvoir.
Il a aussi expliqué pourquoi le Rpm est parfois en alliance avec des partis d’opposition lors d’élections de proximité (nous reviendrons sur ce sujet dans notre prochaine édition).
Source: Aujourd’hui-Mali