Depuis plusieurs mois des offensives militaires avaient été lancées contre la secte islamiste Boko Haram, précisément dans cette forêt de quelque 1.300 km², située dans l’Etat du Borno.
Le samedi 24 Décembre, le président nigérian Muhammadu Buhari, a affirmé avoir anéanti le groupe terroriste. Dans sa déclaration, le président a affirmé qu’il était fière des braves soldats nigérians qui avaient écrasé les terroristes de Boko Haram, jusque dans leur dernier retranchement dans la forêt de Sambisa.
« Le chef d’état-major de l’armée m’a appris que le camp était tombé vers 13h35, vendredi 22 décembre, et que les terroristes étaient en fuite, n’ayant nulle part où aller« , a affirmé le président, exhortant les soldats à « les poursuivre » et à « les traduire devant la justice ».
En prélude à cette nouvelle, le mercredi dernier, l’armée avait affirmé avoir libéré 1.880 civils des mains de Boko Haram, et capturé plus de 500 combattants au cours de la semaine écoulée dans la forêt de Sambisa.
Boko Haram
Secte salafiste extrémiste à l’origine, Boko Haram s’est mué en mouvement djihadiste à la mort de son fondateur Mohammed Yusuf, en 2009. Les violences du mouvement et leur répression ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.
Toute fois il est bon de rappeler que ce n’est pas la première fois que le Nigeria annonce la fin de Boko Haram. Il y a un an, le président affirmait que le groupe terroriste était techniquement vaincu. Les mois qui ont suivi ont montré qu’il était toujours capable d’organiser des attentats et d’attaquer les civils.
Cependant la situation reste un peu différente aujourd’hui car, avec l’élection de Muhammadu Buhari, l’état-major a changé. Mais un universitaire spécialiste du Nigeria préfère rester prudent : Boko Haram perd effectivement du terrain, mais ce n’est pas la fin du groupe terroriste.
Source: AM