Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de promotion de l’agroforesterie dans les zones maraîchères de la commune rurale du Mandé, financé par Global Greengrants Fund, l’ONG AMAIL a tenu une séance de formation sur des thématiques relatifs à au changement climatique.
Le changement climatique n’est autre que le réchauffement global de la planète. C’est « un phénomène d’augmentation des températures moyennes des océans et de l’atmosphère, au niveau planétaire, depuis une soixantaine d’années. Ce phénomène s’est accentué dans les pays du sahel qui ont longtemps été le foyer de cycles continus de crises qui ont contribué à l’appauvrissement chronique et croissant des populations.
Au Mali, les conséquences des changements climatiques sont visibles et se font de plus en plus sentir par l’augmentation des températures, la diminution des précipitations, la dégradation des sols et la montée du désert.
A ces effets s’ajoutent également l’accroissement des événements climatiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations.
Ces périls climatiques perturbent les activités économiques des paysans à l’échelle ouest-africaine. Malgré certaines incertitudes, les impacts du changement climatique apparaissent de façon évidente dans de nombreuses régions.
Par ailleurs, il faut signaler que la gestion des ressources dans l’agriculture est très complexe et diversifiée. D’autant plus que l’agriculture pluviale se caractérise par la précarité climatique qui oblige les agriculteurs à mettre en œuvre plusieurs stratégies d’adaptation afin de gérer les ressources : l’eau, la terre, les intrants, etc.
Eu égard à l’augmentation de la demande alimentaire et hydrique, les agriculteurs doivent améliorer et rationaliser leur gestion de ressource.
Ainsi, c’est pour contribuer à réduire les conséquences des changements climatiques que l’ONG AMAIL s’est focalisée sur des techniques telles que l’adoption et la promotion des pratiques de gestion durable des ressources naturelles telles que la RNA et les techniques agro-écologiques et foresteries (zaï, cordons pierreux, reboisement, etc.).
C’est dans ce sens qu’un atelier a réuni, les 10 et 11 décembre 2016 dans le village de Badougou Nafadji, les associations paysannes et des organisations féminines du Mandé, œuvrant dans les activités maraîchères, gestion de l’eau, de l’agriculture et les changements climatiques.
Selon le directeur de l’ONG, M. Issa Guindo, ces techniques ont fait voir des impacts positifs réels en matière de restauration des sols et de régénération des parcs agro-forestiers, et contribué à tisser le lien entre les pratiques agro-écologiques et foresteries/RNA, GDTE, la gestion de l’eau et l’amélioration des revenus des ménages.
En prélude de ces ateliers, des activités de sensibilisation, d’information et de formations se sont déroulées courant novembre 2016 sur des thématiques précitées.
A travers la mise en œuvre de ce projet, AMAIL veut contribuer à la gestion durable et responsable des ressources naturelles dans la commune du Mandé.
Cyril ADOHOUN