Après les multiples défections autour du président Yahya Jammeh, c’est le tour des populations gambiennes de plier bagages pour se réfugier au Sénégal voisin. Selon le site BBC, plus d’une dizaine de gambiens ont été rencontrés traversant la frontière, direction le Sénégal.
A la question de savoir pourquoi quitter la Gambie, Les populations avancent l’argument d’une éventuelle violence qui peut surgir à tout moment et surtout de la menace de la Cédeao d’utiliser l’option militaire au cas où Jammeh s’opposerait à l’investiture de Barrow, qui aura lieu le 19 janvier prochain.
La crise née du revirement du président Jammeh qui avait reconnu dans un premier temps, sa défaite avant de faire volte-face, met à rude épreuve, la crédibilité des institutions sous régionales. Pour que le cas gambien ne constitue pas un cas d’école, la Cédeao ne ménage aucun effort. Elle allie dialogue mais en même le bâton.
Seulement, la question est de savoir si elle pourra aller jusqu’au bout. Car, au sein des politiques en Gambie et au Sénégal choisit par le président de la commission de la Cédeao, tous ne s’alignent pas sur la position qui prône l’option militaire. Des voix s’élèvent à l’instar de Macky Sall pour mettre sur la table, le dialogue et le respect au président Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans.
L’opposition gambienne, il n’y a pas longtemps, pour rectifier le tir d’Adama Barrow qui avait menacé le président sortant de poursuites, avait dit que Yahya Jammeh pourra vivre tranquillement en Gambie comme tout Gambien.
Sur son intention de la gestion future du pays, le nouveau président élu veut aller vite. C’est pourquoi il dit que, dès sa prise de pouvoir, un gouvernement sera mis en place, mais bien avant le gouvernement, il compte mettre en place, un groupe d’experts composés de sept membres. Ceux-ci doivent formuler un plan de développement national dont l’objectif principal est de s’assurer que la Gambie exploite pleinement ses potentialités.
En demandant, l’annulation de la présidentielle, le parti de Jammeh avait saisi la Cour suprême dénonçant notamment des irrégularités dans le décompte des résultats et des « intimidations » proférées contre ses électeurs dans une région du pays. Celle-ci doit examiner le 10 janvier, le recours du parti de Yaya Jammeh
Yao Junior L
Source: Afrimag