L’incursion répétée des jihadistes au septentrion burkinabè augure des lendemains encore plus incertains et plus mouvementés. Des terroristes liés à un prédicateur radical ont encore fait une parade sanglante dans la province de Soum, le jour de l’an.
Les attaques jihadistes, un casse-tête pour les autorités burkinabè
C’est à croire que les jihadistes ont décidé de se radicaliser davantage et de soumettre toute personne placée dans leur viseur. En effet, le 1er janvier dernier, ces terroristes ont mené une expédition punitive contre des individus qui avaient décidé d’abandonner leur cause qu’elles avaient pourtant épousée dans un récent passé. Ainsi, l’imam Amidou Tamboura du village de Sibé (Tongomayel) a été tué par une horde de terroristes. Son péché, c’est d’avoir essayé de convaincre certains jeunes à ne pas emprunter cette voie d’islamisme radical. Quant à Mamadou Dicko, il a été criblé de balles par des assaillants lourdement armés qui l’ont laissé pour mort. Toutes ces attaques auraient été coordonnées par le terroriste Malam Ibrahim Dicko, auteur présumé de l’attaque de Nassoumbou.
Ces attaques à répétition attestent que la menace jihadiste qui plane sur le pays des hommes intègres est une réalité. Aussi, les autorités sécuritaires s’activent pour contenir le mal et éviter qu’il y ait d’autres attentats sur le sol burkinabè. C’est dans cette optique que le président Roch Kaboré, par ailleurs ministre de la Défense, a procédé à la nomination du colonel-major Oumarou Sadou, chef d’état-major, en remplacement du général Pingrenoma Zagré. Pour le locataire du Kosyam, « à chaque époque doit correspondre un type de chef ». D’où son engagement clairement exprimé de traquer ces hommes sans foi ni loi qui sèment la terreur sur leur passage.
Notons que le 15 janvier 2016, le Splendid hôtel et le restaurant Cappuccino ont été la cible d’attaques jihadistes. Au moins 29 personnes avaient été tuées lors de ces attaques revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).