S’il avait été épargné par la vague d’arrestations dans l’immense affaire de corruption révélée au sein de la Fédération internationale de Football (Fifa) en 2015, Issa Hayatou n’est peut être toujours pas à l’abri des poursuites judiciaires.
Selon la BBC, le président de la Confédération africaine de Football, pourrait être poursuivi pour abus de pouvoir par la justice égyptienne. Le patron de la CAF, dont les locaux sont situés au Caire, serait suspecté d’avoir attribué des retransmissions de plusieurs compétitions à la société Lagardère Sports, ce qui constitue un délit en Égypte. Sollicitées par le média britannique, les deux parties ont nié l’ouverture d’une quelconque procédure.
Ce n’est pas la première fois que des soupçons pèsent sur ISSA Hayatou à la tête de CAF depuis 1988 et dans le comité exécutif de la FIFA depuis 1990. Dans les années 90, Hayatou avait déjà été cité dans le scandale ISL, la socité détentrice des droits de la Coupe du monde en Italie. En 2014, selon le Times, le Camerounais était aussi au cœur du système de corruption découvert au sein de la Confédération asiatique (AFC), qui a valu le banisement à vie du Qatari Mohamed Bin Hammam. Mais jamais à ce jour, Hayatou n’a jamais été condamné. Face à ce nouveau scandale, l’instance dirigeante du football africain a réagi:
«La CAF tient à préciser que le contrat avec Lagardère Sports ne contrevient en rien à une législation nationale ou supranationale, tel qu’établi par des opinions juridiques catégoriques à ce propos. Les zones de commercialisation des droits audiovisuels ne s’appliquent pas qu’aux compétitions de la CAF, mais correspondent à un découpage universellement admis et reconnu.»
Source: BBC