A Banjul, la décision de la Cour suprême suite au recours de Yahya Jammeh est censée être rendue au plus tard mardi. A Accra, ce samedi 7 janvier, les chefs d’Etat sont venus assister à l’investiture du nouveau président, Nana Akufo-Addo. En marge de ces festivités, un mini-sommet sur la situation en Gambie s’est tenu où une «décision majeure» devait être annoncée. Finalement, ça n’a pas été le cas.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, et médiateur de la crise gambienne, l’avait annoncé par a voix de son porte-parole : une « décision majeure » serait prise à Accra. Finalement, la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) reste sur sa ligne : éviter de froisser un peu plus Yahya Jammeh en évoquant l’usage de la force et privilégier au contraire la sagesse. « Nous nous sommes engagés à une médiation pacifique et à un transfert pacifique du pouvoir en Gambie. Nous continuerons à le poursuivre pour l’instant », a déclaré Ellen Johnson Sirleaf, la présidente du Liberia, à la sortie d’une réunion avec ses homologues.
Pour le moment, Yahya Jammeh reste maître du calendrier. Tout le monde attend en effet la décision de la Cour suprême qui sera rendue au plus tard mardi prochain. « Une cour qui nous fait craindre le pire », estime un cadre de la Cédéao. « Jammeh en a lui-même nommé les membres après son recours. Ils sont en majorité Nigérians et Sierra-Léonais ». Cette question sera à nouveau évoquée lundi lors d’une réunion ministérielle à Abuja. Nigeria, Sierra Leone, Ghana et Sénégal doivent y participer.
Attente et inquiétude sont donc au menu pour les Gambiens. Les Etats-Unis ont d’ailleurs demandé à leurs citoyens d’éviter le pays en raison du « risque possible de troubles et de violence dans un proche avenir ».
Source: RFI