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Les opérations militaires françaises en Afrique alimentent l’instabilité régionale (ONG)

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Bien loin de résoudre les crises, les opérations militaires françaises en Afrique alimentent l’instabilité régionale, a affirmé vendredi l’association Survie qui considère que ces opérations sont «contreproductives».

«Bien loin de résoudre les crises, ces opérations contribuent à les aggraver et à en créer de nouvelles», a expliqué dans un rapport de 32 pages intitulé «Cinq guerres pour un empire» cette ONG qui dénonce toutes les formes d’intervention néocoloniale française en Afrique (Françafrique) et milite pour une refonte réelle de la politique étrangère de la France en Afrique.

Mali, Libye, Côte d’Ivoire et Centrafrique : les interventions françaises en Afrique
Le rapport, qui évoque les différentes opérations militaires de la France au Mali, en Libye, en Côte d’Ivoire et en Centrafrique, critique les alliances nouées par Paris avec certains «régimes dictatoriaux» au nom de la lutte contre le terrorisme, jugeant que ce soutien est «particulièrement préoccupant et contreproductif, car il crée le terreau sur lequel se développent les violences».

Survie dénonce « les jeux troubles de la France au Mali
«Alors même que l’opération française coûte des centaines de millions d’euros aux citoyens français, la question se pose clairement de son utilité», a souligné Survie, relevant qu’en quelques années, les forces françaises se sont «repositionnées dans des pays historiquement réticents à la présence de l’ancienne puissance coloniale comme le Mali et le Niger».

Pour cette association, ce repositionnement «montre clairement la volonté de la France de réaffirmer son emprise sur les pays de son pré-carré», dénonçant les «jeux troubles» de la France, notamment au Mali.

Une présence renforcée depuis 2011
«La présence militaire française en Afrique s’est considérablement renforcée depuis 2011, au travers d’interventions de grande envergure, censées contribuer à la paix et à la sécurité en Afrique et en Europe», a-t-elle fait constater, soulignant que le résultat d’une telle politique «est pourtant loin d’être positif, comme en témoigne notamment la militarisation française de toute la zone sahélienne vouée à durer et la récurrence des combats dans celle-ci, le chaos en Libye et le maintien des tensions en République Centrafricaine».

Hollande veut augmenter le budget Défense de 2%
Par ailleurs, le président français François Hollande a défendu vendredi, dans un discours à Mont-de-Marsan (sud-ouest de la France), devant des militaires, l’engagement extérieur de la France, exprimant sa volonté de ramener le budget Défense à 2% d’ici à 5 ans.

Huit cents militaires sont engagés dans des opérations militaires au Sahel, en Irak et en Syrie et le budget de la Défense pour 2017 a été augmenté de 600 millions d’euros.

Pour le chef d’Etat français, la France «ne peut pas vivre repliée, recroquevillée», soulignant qu’elle doit se «préoccuper du monde, parce que sinon le monde pourra éventuellement menacer notre sécurité».

Dans ce contexte, Le Monde a révélé, mercredi dernier, que c’est le président Hollande en personne qui autorise «l’exécution» des terroristes dans le cadre de la lutte menée par la France au Mali, en Irak et en Syrie.

Se basant sur des documents «ultrasensibles» dont il a eu l’accès, le journal a expliqué que la guerre au terrorisme, «mélange d’opérations de renseignement, d’éliminations, de frappes ciblées, de conflit traditionnel et de guerre non conventionnelle, a intensifié et rendu plus complexe encore cette zone grise des +frappes ciblées+ ou +exécutions extrajudiciaires+».

Cependant, dans une édition antérieure, le même journal avait indiqué, selon les propos du chef d’Etat-major des armées, le général Pierre de Villiers, que les différentes opérations menées par la France à l’extérieur peuvent conduire l’armée française à une «panne».

Le responsable militaire avait appelé à accroître «l’effort de guerre» de 1,77 % à 2 % du PIB «avant la fin du prochain quinquennat».

Selon Le Monde, qui ne dévoile pas ses sources, le stock de munitions est «trop juste» et les projections de l’état-major prévoient «une brutale baisse de performances entre 2020 et 2023, avec des manques dans tous les domaines».

Source: Radioalgerie

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