La boîte à sous semble donner l’illustration parfaite de la mauvaise gouvernance dans notre pays. Depuis l’attentat survenu à Sanankoroba, le poste de péage est aux arrêts. Le manque à gagner dépasserait de nos jours les 100 millions. Mais, ce sont les bascules de pesage, jusque-là inopérationnelles, qui font couler de la salive. Leur coût, d’un montant de plusieurs milliards de F CFA, ferait grincer des dents dans les hautes sphères de l’Etat. Et comme si tout cela ne suffisait pas, c’est l’organisation de villégiatures abidjanaises en fin décembre pendant que les travailleurs broyaient du noir.
C’est actuellement le malaise dans les rangs des agents de l’Autorité Routière. Beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à comprendre le fait que leur direction puisse les laisser passer les fêtes de fin d’année sans salaires. Des indiscrétions relatives à l’idylle de hauts cadres de la boîte à sous, dans la capitale ivoirienne (Abidjan), contribuent à réchauffer le climat.
Une idylle qui s’est justement déroulée en fin décembre dernier.
D’autres agents qui étaient en poste à Sanankoroba attendraient toujours de reprendre leur travail. Car, après l’attentat qui a frappé le poste de péage,, c’est le statu quo. En même temps, l’Etat perd de l’argent. Le préjudice subi à nos jours dépasserait les cent (100) millions de francs CFA.
Et dans les hautes sphères de l’Etat, c’est l’installation des bascules de pésage au niveau de certains postes qui fait grincer des dents.
En plus de leur coût, l’on parle de cinq (5) milliards de F CFA ou plus, ces bascules seraient jusque – là inopérationnelles. Sans oublier le fait que l’Etat n’avait pas été consulté dans le processus.
Bref, l’Autorité Routière est aujourd’hui une vache laitière. Echapperait – elle au contrôle de l’Etat ? Si non pourquoi laisserait – on la gérer de la sorte ? Qui y a intérêt ?
B. Koné
Source: Le Malien