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IBK : Un président épuisé et au bout de ses peines ?

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IBK : Un président épuisé et au bout de ses peines ?

Comme à l’accoutumée, le président de la république Ibrahim Boubacar Keita s’est adressé à la nation malienne dans la nuit du 31 décembre 2016. Pendant une dizaine de minutes, le président du Mali s’est livré à l’exercice de transmission des vœux du nouvel an d’un président à son public. Dans son adresse à la nation, quatre sujets se sont détachés. Il s’agit de : la réforme constitutionnelle ; l’accord de réadmission ; la tenue d’une conférence d’entente  nationale et le sommet Afrique-France prévu au Mali. Diagnostic du discours d’un président épuisé et au bout de ses peines.

C’est un président épuisé et au bout de ses peines qui s’est présenté aux Maliens en ce début de l’année 2017, à la télévision malienne, office des radios diffusions et télévisions du Mali, ORTM. Nul besoin de dire que le président malien est affaibli et a vraiment pris de l’âge. Nous n’avons pas besoin de microscope pour comprendre que le vieux ne jouit pas de toute sa santé physique. Aussi la manière dont le président prononçait ses mots et expressions, il apparait qu’IBK a de la peine à parler longtemps. Il lui faudrait des secondes de concentration pour lancer une phrase compréhensive. Ce qui veut dire, que tous ceux qui l’ont suivi à la télévision malienne, ont à un moment précis, eu du mal à comprendre les idées du président.

Pour ce qui est de son discours, IBK a voulu rassurer les Maliens sur ce qu’il est et ce qu’il a pour le Mali. C’est-à-dire son amour et son engagement pour la terre malienne. Selon lui, jamais, il ne trahira ce pays. IBK a présenté aux Maliens son souhait de passer à une réforme constitutionnelle. Une réforme, qui, d’après lui-même, n’a aucune logique que l’harmonisation des institutions maliennes. Pour ce qui fut le traitement du cas de la diaspora, le président Kéita a affirmé agir sous peu.

S’agissant de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le président Kéita a-t-il indiqué, que cela  demeure une priorité et les blocages ne sont pas imputables au Gouvernement. « La mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger connaît certes des retards. Ceux-ci ne sont toutefois pas le fait du Gouvernement du Mali. Celui-ci s’impliquera encore davantage dans le retour de la stabilité au Nord de notre pays. En témoigne la tenue au mois de mars 2017 de la Conférence d’Entente Nationale », a-t-laissé entendre. Ainsi que cela est spécifié dans l’Accord pour la paix et la réconciliation, cette Conférence doit « permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit » au Nord du Mali.

Enfin, quant à l’organisation du sommet Afrique-France, le président IBK imagine que c’est un honneur pour le Mali d’accueillir ce sommet, en 12 années d’intervalle et dans les conditions politico sécuritaire du Mali. Là, il a sollicité l’engagement et l’adhésion de tous, pour une grande réussite du sommet Afrique-France.

Entre doute et impopularité

IBK doute-t-il de la confiance des Maliens en lui ?  Cette question mérite d’être posée de la manière dont lui-même évoque, une énième fois, son sens du patriotisme. A lui de comprendre, que les bambara disent : « dôkèra Djadjiri Fassa la ». Les Maliens en ont assez de son amour qui se trouve dans ses propos et non dans ses actes. Les Maliens ont vu dans son slogan « pour le bonheur du Mali et l’honneur des Maliens », l’honneur du RPM et ses alliés ainsi que le bonheur de « ma famille d’abord ». Donc à ce niveau, IBK lui-même sait que sa popularité a considérablement baissé. Réforme constitutionnelle pour le Mali ? D’accord, sauf que cela ne soit un arrangement quelque part comme l’a été le cas de la loi électorale. Attendons voir ce que cela pourrait donner. La diaspora malienne donne de la sueur au régime IBK, en tout cas, le président l’a confirmé. Seulement IBK doit comprendre qu’il a pris trop de temps avant d’agir. De la façon dont ses ministres des Affaires Etrangères et des Maliens de l’extérieur, respectivement Abdoulaye Diop et Abdourhamane Sylla, ont été incapables, IBK devrait lui-même prendre cette situation en main. Un proverbe bamara ne dit-il pas : « ni jnanamini bagatô sômina à ka jnanamini ma, à baa sigi».

 

Source: Le Pays

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