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Le PDG du GDCM de nouveau au cœur d’un scandale foncier à Dougouracoro : Modibo Keïta réclame la propriété d’une parcelle des villageois dont il ne détient aucun document

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De nos jours, la spéculation foncière est devenue le sport favori de la plupart de nos opérateurs économiques. En effet, le PDG du Grand distributeur de céréales au Mali (GDCM), Modibo Kéïta est de nouveau au cœur d’un scandale foncier. Cette fois-ci, il est opposé à la population Dougouracoro (cercle de Kati) à cause d’une parcelle de plus de 3 hectares, dont il réclame la propriété sans aucun document.

Le feuilleton que nous allons vous livrer dépasse tout entendement. Le PDG du GDCM, Modibo Keïta, en dehors de ses activités ordinaires a développé « amour inconditionnel » pour la terre. De l’avis des spécialistes, il est fréquemment en prise avec les populations locales à la base dans les scandales fonciers. Selon des sources proches du village de Dougouracoro, le PDG du GDCM, Modibo Kéïta détient deux titres fonciers dans leur zone notamment le TF 6268 (clôturé) et le TF 6269 comme cela atteste les conclusions de l’expertise de Issa Baba Diarra, un géomètre agréé réquisitionné par le procureur de Kati pour l’identification des parcelles de l’opérateur économique.

Et de poursuivre que le tout est parti lorsque les villageois ont confié à Modibo Diawara une parcelle d’une superficie de plus de trois hectares afin que ce dernier effectue certains travaux sur ladite parcelle contigüe aux deux titres fonciers de l’opérateur économique. C’est ainsi que le PDG du GDCM a commencé à réclamer la propriété à travers une plainte déposée au niveau du Tribunal de grande instance de Kati.

À en croire nos sources, le juge chargé du dossier a demandé au plaignant (Modibo Keïta) d’apporter les documents de la parcelle dont il réclame la propriété. « Il a dit clairement au procureur que détiennent bel et bien des titres sur la parcelle en question, mais qu’il a égaré les documents de ladite parcelle. Le juge dans sa sagacité lui a accordé un délai afin qu’il apporte les documents. C’est ainsi qu’il a présenté deux titres comme étant les documents », précisent nos sources.

Selon nos sources, pour la manifestation de la vérité, un géomètre expert a été réquisition pour l’identifier les deux titres fonciers apportés par le Pdg du GDCM. Et, le 28 juillet 2016, l’expertise a conclu que « les documents d’archives et les résultats des travaux de terrain, nous pouvons affirmer sans ambigüité que le verger d’orangers (situé le plus au sud de notre zone d’intervention) est le TF 6269, la parcelle clôturée (au centre de notre zone d’intervention) est le TF 6268, la parcelle litigieuse est située au nord du TF 6268 (elles sont contigües). Par conséquent, la parcelle litigieuse et les TF 6268 et TF 6269 ne sont pas le même endroit. Ces trois parcelles sont différentes, mais contigües ».

Après cette conclusion, l’opérateur économique a aussitôt contesté ces résultats. C’est ainsi qu’il a dépêché trois géomètres experts sur le lieu muni de neuf titres fonciers, cette fois-ci sans réquisition. À la grande surprise des villageois, ces trois géomètres ont superposé les neuf TF sur la même zone de Dougouracoro. Alors que des spécialistes des questions domaniales nous ont confié que certains de ces titres fonciers sont localisés à Koulikoro dont les conclusions ont été contestées par les villageois. Les études ont été faites sans réquisition de l’autorité compétente.

« Nous avons été surpris lorsque le Procureur général, Mamadou Lamine Coulibaly a été saisi du dossier qui nous a indiqué que Modibo Kéïta détient des titres fonciers. Nous lui avons dit que nous n’avons pas la compétence de contester les documents, mais les TF en questions ne concernent pas la parcelle litigieuse. Car, celle-ci appartient au village de Dougouracoco », a précisé un responsable villageois.

De sources crédibles, le PG a décidé de passer à la vitesse supérieure en confiant le dossier au pôle antiterroriste. Après avoir ciblé les personnes influentes du village, le juge en charge du dossier a décidé de les placer toutes sous mandat de dépôt pour laisser mains libres au patron du GDCM. Et le vendredi 6 janvier, trois personnes ont déjà été conduites au Maison d’arrêt de Bamako. Joint par nos soins, un juge du Pôle antiterroriste a affirmé qu’ils sont incompétents pour juger cette affaire. La question qui taraude les esprits est de savoir pourquoi le PG a confié le dossier à cette juridiction spécialiste des questions terroristes.

Les responsables et les jeunes du village se disent déterminés à aller jusqu’au bout pour tirer au clair cette affaire. Ils n’attendent plus se faire spolier par des spéculateurs fonciers de cet acabit.

Il convient de noter que les neuf TF apportés par le PDG du GDCM sont tous hypothéqués dans certaines banques de la place à hauteur de plus de deux milliards de FCFA.

Mama PAGA

Source: Le Pays

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