Accueil Politique Année de grâce 2017 : Voilà le bilan 2016 IBK

Année de grâce 2017 : Voilà le bilan 2016 IBK

239
0
PARTAGER

Après un mois de Décembre qui aura vu tous ses lundis chômés, le Mali entre finalement de plain-pied dans l’année 2017 avec des incertitudes et des interrogations ponctuée des scénarii aussi différents les uns que les autres.

RECONSITUTION POLITIQUE

L’année commence avec un faux bond dans les rangs de l’opposition, ponctuée notamment par le départ d’Amadou Koïta du PS Yelen Kura pour la majorité. Il s’agit d’une victoire politique sur laquelle la majorité a naturellement fait ses choux gras avant de déchanter avec le ralliement de l’opposition via l’ADP-Maliba. C’est un coup beaucoup plus douloureux au regard de sa forte résonnance parlementaire. Ce qui ouvrira d’ailleurs la voie aux dénonciations des insuffisances de la loi électorale, quoique celle-ci ait été finalement votée et que les élections communales moult fois reportées se soient tenues en novembre comme annoncé.

Désormais, une nouvelle opposition voit le jour et ne tarde pas à profiter des services de forces politiques longtemps aux aguets, comme le parti SADI. Lequel ne s’est d’ailleurs jamais reconnu dans la gestion de l’actuel régime.

DIPLOMATIE GAGNANTE ?

L’une des visites d’envergure au Mali reste  l’arrivée de Manuel Valls en Février, ès qualité de Premier ministre de la France. C’était l’occasion pour lui, ainsi que pour le Mali, de faire le point sur la force Barkane déployée Septentrion malien en remplacement de Serval.

Quant à IBK, il aura surpris plus d’un par un périple aussi inattendu qu’inconséquent en Namibie. Une posture par laquelle il a voulu peut-être l’ouverture du Mali à l’ensemble des zones géographiques du continent, une dynamique sud-sud en faveur de laquelle son homologue Alpha Condé de la Guinée est venu plaider au mois d’Août.

La visite du vice-président indien au Mali est venue ensuite marquer le début d’une vigueur malienne à l’international, avec une pléiade d’accords économiques avec ce partenaire si important après la Chine et la Turquie.

Mais, c’est en octobre 2016 que le Mali aura son invitée de marque : la Chancelière Angela Merkel. Une réussite au plan international et un symbole puisque c’est l’Allemagne qui aura reconnu en premier, le Mali indépendant.

INSCURITE CONSTANTE

Malgré la présence des forces internationales, le Mali subit sans ménagement les assauts terroristes. En plus de ne pas avoir récupéré Kidal, les espoirs de pouvoir le faire sont en outre amenuisés par la multiplication des mouvements armés.

L’épisode le plus dramatique de l’année reste l’embuscade meurtrière tendue aux soldats sur le champ d’honneur à Nampala en juillet 2016. Moment d’émotion lors des obsèques à Ségou où, IBK a reconnu la faiblesse des troupes notamment au plan aérien.

La multiplication des attaques contre les forces maliennes et internationales est devenue monnaie courante, sans compter, pour le compte de la même période, la sanglante guerre civile intercommunautaire de Kidal devant laquelle l’Etat et la puissance publique sont restés impuissants. Tout comme ils sont restés l’ombre d’eux-mêmes devant la montée en puissance d’Amadou Kouffa, Moktar Bel Moktar ou encore Iyad Ag Ghali continue de planer.

FRONT SOCIAL SOUS TENSION 

La réconciliation a connu un semblant de tournant avec la disculpation de l’ancien président ATT. Un cadeau de Noël parlementaire qui clos une année ponctuée d’épisodes douloureux.

Après tant d’années de faux suspense sur son exil, le père de la démocratie malienne peut enfin rejoindre son pays sans coup férir. Mais l’opinion n’en est pas près d’oublier la manifestation des jeunes de Gao réprimée dans le sang ainsi que les grèves des magistrats en juillet et des médecins en Octobre 2016.

Deux faits auront particulièrement retenu l’attention. En premier lieu, l’opération de déguerpissements de la Gouverneure Amy Kane qui aura fait beaucoup de frustrés, puis l’arrestation de l’animateur RAS BATH qui aura sonné une révolte populaire sans précédent. La conséquence fut l’interruption des réseaux sociaux au Mali, une première.

La cherté de la vie aura aussi fait son chemin et les spéculations foncières auront été omniprésentes dans les débats. En atteste la sortie remarquée du Médiateur de la République, qui fut dépassé par l’ampleur du phénomène lors du traditionnel espace d’interpellation.

VERS UN NOUVEAU GOUVERNEMENT

L’année 2017 sera dominée dans sa deuxième semaine par le sommet Afrique- France, un événement sur lequel les débats vont bon train en même temps que la fin de mission de l’actuelle équipe gouvernementale polarise les attentions. Avec la persistance de la polémique encore non éteinte sur la réadmission des immigrés maliens, il y a bel et bien péril en la demeure.

A la veille de la présidentielle de 2018, tout indique que le Président IBK va solliciter les suffrages de ses compatriotes pour rempiler. Sur la question il se trouve vraisemblablement dans un dilemme : celui de conserver ou non les ministres désormais vomis tant par la diaspora que par une large partie de l’opinion. D’autres étaient censés rendre le tablier pour mauvais résultats aux communales dans leurs fiefs pour avoir échoué à promouvoir les actions du Chef IBK.

Le scandale des cotisations impayées à l’ONU indique bien qu’il est dépassé par plusieurs événements. Ce qui signifie que le pays a besoin d’une reprise en mains dès 2017. IBK est ainsi condamné à mettre en place un gouvernement de mission pour sauver les meubles quant à un bilan forcément mitigé.  Une nouvelle équipe permettrait d’impulser plus de dynamisme à l’action gouvernementale et de mieux entretenir le dialogue national.  Il y va de son second mandat car le RPM l’affiche haut et fort à qui  veut l’entendre : IBK sera candidat à sa propre succession. Alors vive le prochain remaniement gouvernemental, tout acte lourd de la nouvelle année !

 

 

Source: Le Témoin

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here