Il y a sept mois, Hissène Habré était condamné à perpétuité par un tribunal spécial africain, au terme d’un procès inédit censé servir d’exemple pour le continent. Il a été condamné pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, tortures et viols, par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), créées en vertu d’un accord entre l’Union africaine (UA) et le Sénégal, où il s’est réfugié après avoir été renversé en décembre 1990, par l’actuel président tchadien, Idriss Déby.
Il a ensuite été condamné en juillet 2016 à payer jusqu’à 20 millions de francs CFA, par victime. Tout au long du procès, Hissène Habré a refusé de s’exprimer ou d’être représenté devant une juridiction. C’est alors que la Cour a désigné trois avocats commis d’office pour assurer sa défense. Ce sont ces avocats qui ont formé appel car, selon eux des vices de forme, des violations de la loi et des droits de la défense, des erreurs de procédure ont vicié toute la procédure et donc le verdict.
« Pas d’autres témoins à auditionner »
Ce lundi 9 Janvier Hissène Habré est donc jugé en appel à Dakar. Après un propos introductif du président, lundi 09 janvier, la parole fut donnée à la défense, puis aux parties civiles, ensuite au parquet, pour se conclure enfin par les plaidoiries des parties civiles puis par celles de la défense. La défense avait demandé que huit témoins soient auditionnés dont Idriss Déby et Khadija Hassan Zidane qui avait affirmé avoir été violée par Hissène Habré lui-même. Il n’y aura cependant pas de témoins à auditionner durant ce procès.
« Jugement définitif »
Les débats devraient durer plusieurs jours, la décision finale étant attendue le 30 avril au plus tard, date de la fin du mandat des juges d’appel. Le verdict sera définitif. En cas de condamnation, Hissène Habré purgera sa peine au Sénégal ou dans un autre pays de l’UA
Source: Afrikmag
