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Recrutement dans la Fonction Publique : Les diplômés en Sciences de l’Eduction revendiquent leur prise en compte

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Les membres de l’Association des Etudiants et Diplômés en Sciences de l’Education ont animé une conférence de presse, le samedi 7 janvier dernier, dans l’amphithéâtre Kary Dembélé de l’ENSUP. Avec pour objectif  d’informer les autorités administratives et l’opinion nationale et internationale, à travers les médias, sur la problématique d’emploi à laquelle, ils sont confrontés. La conférence était animée par Makan Sissoko, président de l’association, en présence de Sanidié Alkaïdi Touré, représentant le ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire.

D’entrée de jeu, Makan Sissoko a pointé du doigt, l’amalgame entretenu dans les services publics sur les compétences des diplômés en Sciences de l’Education. Selon lui, les services sociaux, les actions sociales, les services de scolarité, les services d’orientation, les services de formation et d’évaluation sont, entre autres, les domaines d’intervention des diplômés en Sciences de l’Education. Mais, regrette-t-il, dans les services publics, ces postes sont octroyés en priorité aux diplômés des filières connexes.

A ses dires, les Sciences de l’Education sont essentielles dans le développement d’une nation. Car dit-il,  elles concernent l’étude des différents aspects de l’éducation dans ses approches méthodologiques et font appel à diverses disciplines. Telles que : l’organisation et le fonctionnement des systèmes éducatifs, la sociologie de l’éducation, l’histoire de l’éducation et la psychologie des apprentissages.

Selon lui, tout développement passe d’abord par une bonne éducation.  « Les spécialistes en sciences de l’éducation enseignent et forment les éducateurs. Ils maitrisent tant la pédagogie que la matière à enseigner », souligne-t-il. Avant de déplorer que les diplômés en  Sciences de l’Education au Mali aient peu d’opportunités d’acquérir  des expériences à travers des stages en adéquation avec leur profil. Mais aussi, peu d’opportunités d’emploi dans le secteur privé qui exige à juste titre, une expérience de premier emploi, condition que ne peut remplir plus de la majorité des diplômés en sciences de l’éducation dont certains n’ont pas eu la possibilité d’effectuer un stage.

A en croire, Makan Sissoko, il n’existe aucune politique de promotion et de valorisation des diplômés en Sciences de l’Education au Mali. Car ces sciences sont mal connues ou peu connues par les structures étatiques et privées maliennes.

Quant à Boubacar Maïga, secrétaire général adjoint de l’association, il a rappelé que l’association a été créée depuis 2009. Avec pour objectif de  promouvoir la filière sciences de l’éducation, de créer un espace idéal d’échanges entre les étudiants et les diplômés en Sciences de l’Education, d’accompagner les étudiants et les diplômés en Sciences de l’Education dans la recherche de stage de qualification et d’insertion professionnelle. Car selon lui, cette filière était méconnue sur le plan social et professionnel. Mais grâce aux actions de l’association dit-il, la filière est sortie de l’anonymat. Pour preuve,  rappelle-t-il, en août 2011, elle a été prise en compte, pour une fois depuis la création de l’université de Bamako en 1996, au concours d’entrée à la fonction publique.

Sanidié Alkaïdi Touré, représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire ajoutera que la problématique de l’emploi est très délicate au Mali.

« Allez-y chercher des créneaux, faites des sensibilisations dans chaque village, faites-vous passer comme des conseillers pour mettre en place des systèmes d’éducation adaptés à la localité. », a-t-il laissé entendre. Avant de les exhorter à la reconversion pour que leur problème d’emploi soit résolu.

 

Source: Le Tjikan

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