L’Union africaine somme Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. Réuni ce vendredi à Addis Abeba, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a indiqué qu’« à compter du 19 janvier, elle cessera de reconnaître Yahya Jammeh comme étant le président légitime ». L’UA soutient fortement la médiation menée par la Cédéao pour dénouer cette crise. Ce vendredi, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, l’ex-chef d’Etat ghanéen John Dramani Mahama, rencontrent les deux parties.
A leur arrivée à Banjul, les émissaires de la Cédéao ont été hués par des partisans de Yahya Jammeh, rapportent des témoins sur les réseaux sociaux. Pourtant, face aux journalistes, le ministre nigérian des Affaires étrangères affichait un certain optimisme, affirmant pouvoir décrocher une feuille de route à l’issue de cette journée de discussions.
Le but de cette médiation est de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir pacifiquement le 18 janvier au soir, date de la fin de son mandat. La Cédéao lui a déjà fait plusieurs offres. Parmi elles, figure l’asile politique au Nigeria. Le parlement nigérian a d’ailleurs fraîchement voté une motion pour donner un cadre juridique à cette proposition. Mais jusque là, « aucune proposition n’a été acceptée », rappelle une source proche du dossier.
Ce sont là les derniers efforts de discussion de la médiation. Les échéances se resserrent. Le président élu, Adama Barrow, entend bien prêter serment le 19 janvier. Quant au sort du président sortant, « nous préférons que Jammeh reste ici en Gambie, il n’a nullement besoin d’aller dans un autre pays », a affirmé Adama Barrow, dans un entretien accordé à la BBC.
Source: RFI