La Coupe d’Afrique des nations (CAN) est devenue une manifestation sportive quasi-globale. La Confédération africaine de football (CAF) a su la valoriser, au fil des années, comme la pièce maîtresse de ses compétitions ; elles doivent lui rapporter un milliard de dollars d’ici à 2028. Mais cet argent sert-il la base du football africain ? Sa structuration, sa formation ? Un pays organisateur comme le Gabon tire-t-il profit de la CAN ? François Mazet a posé ces questions à Raffaele Poli, responsable de l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel, en Suisse. Chercheur en sciences sociales, il dispense le cours « Enjeux contemporains du sport » à l’université locale. Il estime qu’il y a des améliorations dans la gouvernance du football africain, mais que beaucoup reste à faire, surtout par manque d’investissement dans les infrastructures et de vision à long terme.
« La CAN reste la compétition phare de la CAF. C’est un peu le produit qui est le mieux vendu à travers le monde. C’est un peu comme la Coupe du monde pour la Fifa. […] C’est clair que, aujourd’hui on devient très méfiant, parce qu’il y a eu trop d’exemples dans le passé de mauvaises gestions. Il faut espérer que les différents remous qu’il y a eu au niveau de la Fifa, […] vont emmener un vent de changement. C’est l’impression que j’ai aujourd’hui en observant un peu la situation. »
Source: RFI