Le 27è Sommet Afrique-France a vécu. Il a marqué, sans doute, le dernier déplacement du président François Hollande sur le continent. L’occasion pour lui de faire ses adieux à l’Afrique avant son départ de l’Elysée en mai prochain.
Ici à Bamako, l’on est tenté de lancer un Ouf de soulagement après la tenue de ce Sommet, auquel le régime avait donné des proportions démesurées. En effet, l’on assista à plusieurs mois de tapages, de casses sur les artères de Bamako, de « maquillage » sur les fissures d’un bateau en perdition, de forcing pour accueillir « l’ami François » et pour éviter une délocalisation du Sommet vers un autre pays. Des longs mois, aussi, pendant lesquels le gouvernement malien a tout mis en œuvre afin de détourner l’attention des Maliens des vraies préoccupations du pays. Au même moment, l’administration publique s’est presque arrêtée, comme si l’organisation d’un sommet imposait au pays hôte la cessation de toutes les activités.
Bref, le régime du président IBK donnait l’impression de lier l’avenir immédiat et lointain du Mali tout entier à l’organisation de cet événement.
Les rideaux sont maintenant tirés. Ceux qui rêvaient, ou ramenaient tout à ce sommet, sont avertis: les Sommets Afrique-France ou France-Afrique n’ont jamais généré de recettes miracles pour l’Afrique. Nul ne peut compter sur ce genre de forum pour y tirer des gains politiques, surtout pas notre pays, confronté à un crucial problème de gouvernance. La triste réalité malienne est là.
L’après Sommet pour les Maliens ? Il s’annonce orageux et surtout plein d’incertitudes.
Source: L’Aube
