En Afrique du Sud, la succession de Jacob Zuma ne finit pas de diviser l’ANC. Entre les soutiens du vice-président Cyril Ramaphosa, et ceux de Nkozasana Dlamini-Zuma – candidate favorite du président Jacob Zuma – les tensions sont vives. Mais un autre front s’est ouvert ce week-end : la présidente de l’Assemblée nationale Baleka Mbete ne cache plus ses ambitions présidentielles. Ecartée par la ligue des femmes de l’ANC au profit de Dlamini-Zuma, Baleka Mbete ne semble pas près de se laisser faire.
La ligue des femmes de l’ANC a pris tout le monde de cours en affirmant il y a une semaine que « Nkozasana Dlamini-Zuma est la seule candidate » capable de prendre les rênes du pays.
Mais cette annonce ne divise pas seulement le parti, elle fait aussi des vagues au sein même de l’organisation. Effectivement, Nkozasana Dlamini-Zuma est loin d’être la seule candidate possible.
Une autre figure féminine a longtemps été pressentie dans la course à la présidence de la République sud-africaine : Baleka Mbete, la présidente de l’Assemblée nationale, la femme la plus haut placée dans l’organigramme de l’ANC.
Pour beaucoup au sein de la ligue des femmes, c’était elle la candidate naturelle à la succession de Jacob Zuma. Le soutien du président à Nkozasana Dlamini-Zuma est finalement venu bousculer leurs plans.
C’est un coup dur pour Baleka Mbete, mais celle-ci semble avoir encore de la ressource. Dans une interview parue ce week-end dans la presse, celle-ci n’exclut pas d’aller de l’avant si d’autres instances du parti lui apportent leur soutien.
Elle bénéficierait notamment du soutien de 6 branches provinciales de la Ligue des femmes sur 11. Loin de s’avouer vaincue, Baleka Mbete a notamment déclaré qu’il faut « toujours s’attendre à des surprises en politique ».
Source: RFI