C’est ce mardi 17 janvier que s’ouvre à Davos de la 47e édition du Forum économique mondial qui réunit chaque année, dans cette petite station de ski des Alpes suisses, grands patrons, politiques et personnalités de la société civile. Quelque 3 000 participants sont attendus et cette année, Davos sera aux couleurs de la Chine.
Avec notre envoyée spéciale à Davos,Mounia Daoudi
Les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens, allant jusqu’à avancer d’une semaine leur rendez-vous annuel pour s’assurer la venue du président Xi Jinping qui n’aurait pas fait le déplacement pendant les célébrations du Nouvel An chinois.
Xi Jinping, qui va prononcer dans la matinée de ce mardi le discours inaugural, est entouré des grands noms du patronat comme Jack Ma, le fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba ou Zhang Yaqin, le président de Baidu, le Google chinois.
Malgré une croissance soutenue — le FMI a revu hier lundi à la hausse ses prévisions pour 2017 à 6,5% — , la Chine n’en demeure pas une économie en pleine mutation qui doit faire face à de nombreux défis, dont celui de l’endettement de ses entreprises, proche de 170% du PIB. Et A Davos, Xi Jinping vient aussi rassurer sur la volonté de réforme de la 2ème de économie de la planète.
La Chine vient en force pour affirmer sa puissance commerciale, tissée patiemment le long de ses nouvelles routes de la soie, mais surtout pour se poser en défenseur du libre-échange dans ce temple de la mondialisation qu’est Davos. Et cela à l’heure où les Etats-Unis, sous l’impulsion de l’isolationniste Donald Trump, donnent le sentiment de se replier et où l’Europe doit gérer les conséquences du Brexit.
Régulièrement accusée de dumping par ces partenaires, la Chine vient défendre sa vision d’une mondialisation plus inclusive. Le Forum de Davos n’en est décidément pas à un paradoxe près.
Source: RFI