Au Gabon, les employés de Shell Gabon sont en grève. A l’origine, une décision du groupe anglo-néerlandais de quitter le Gabon après 56 ans de présence. Des pourparlers sont en cours avec d’éventuels repreneurs. Le personnel, qui craint d’éventuels licenciements, exige des indemnités conséquentes mais la direction ne cède pas. La situation est bloquée et le personnel menace de fermer les robinets.
Ils sont environ 400. Tous étaient fiers de travailler pour Shell Gabon et la compagnie les traitaient comme des petits princes. La séparation est douloureuse. Les salariés boudent les indemnités proposées et la direction a quasiment rompu les pourparlers. Le personnel est entré en grève et a réduit la production de 22 500 barils par jour. Les pertes sont de plus de 5 millions de dollars.
Ce mardi, les employés menacent de tout couper. Ce serait grave pour tout le secteur a prévenu lundi Sylvain Mayabith, secrétaire général de l’ONEP, l’ Organisation nationale des employés du pétrole. « Si demain matin (mardi) au réveil, nous n’avons pas satisfaction, nous nous réservons le droit d’appliquer la grève dans sa dureté, c’est-à-dire zéro production de Shell Gabon, zéro production de Total Gabon transitant par Shell, … zéro enlèvement pétrolier de toute barge prête à être en action ou en mouvement. C’est la moitié de la production du pays qui serait paralysée ! »
Shell est arrivé au Gabon en 1960. La compagnie a décidé de vendre tous ses sites de production pour conserver uniquement ses permis en haute mer non encore exploités. Carlligth, un fonds d’investissement américain serait sur le plan de racheter Shell Gabon. Les salariés craignent une vague de licenciements.
Source: RFI