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Grogne sociale : Le Syndicat des Services du Travail en grève de 120 heures depuis hier

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Furieux de l’attitude du gouvernement malien à son égard, le Comité Syndical des Services du Travail (C.S.S.T.) observe depuis hier lundi 16 janvier, une grève de 120 heures sur toute l’étendue du territoire national du Mali. Et, cela après l’échec des négociations entre les parties. Dans un préavis de grève signé le 30 décembre dernier, le secrétaire général du comité syndical, Sékou Bagayoko exigeait non seulement l’adoption immédiate du projet de décret portant primes et indemnités accordées aux Inspecteurs et Contrôleurs du Travail ainsi qu’à leurs Assistants mais aussi, la satisfaction des doléances ayant trait à la dotation des services du travail en véhicule.

D’ailleurs lors d’une conférence de presse animée hier lundi 16 janvier 2017 à la bourse du travail, le comité syndical n’exclut pas d’aller en grève illimitée si leurs revendications ne sont pas prises en charge par le gouvernement.
Cette conférence de presse était animée par le secrétaire général du comité syndical, Sékou Bagayoko, en présence des autres syndicalistes dont Demba Traoré, secrétaire aux revendications et bien d’autres.

« le gouvernement du Mali avait, en date du 29 juillet 2011, librement décidé, de signer avec le Comité Syndical des Services du Travail un protocole d’accord sur un certain nombre de points parmi lesquels figurait l’adoption d’un décret portant primes et indemnités accordées aux inspecteurs, contrôleurs du travail et à leurs assistants prenant effet le 1er octobre 2011 comprenant les montants ci-après : Catégorie A : 20 000 FCFA, Catégorie B : 10 000 FCFA, Catégorie C: 5 000 FCFA, Contractuels : 2 500 FCFA. En droit, les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Ce qui veut dire que les agents des Services du Travail  avaient une dette de plusieurs millions de FCFA envers le Gouvernement à laquelle le Comité syndical a décidé de renoncer lors des négociations vu la situation sécuritaire et économique que traverse notre pays en contrepartie de l’adoption d’un décret avant le 30 juin 2016 », a déclaré le secrétaire général du Comité Syndical des Services du Travail (C.S.S.T.), Sékou Bagayoko.

Avant d’ajouter que les revendications des travailleurs de l’inspection du travail sont fondées sur des textes juridiques. Que ferons-nous et où allons-nous, si notre Gouvernement signe des engagements avec des syndicats et après rechigne à les respecter ?, s’est-il interrogé. « Comparaison n’est pas raison, mais alors que certains services ont des véhicules en nombre et en qualité et certains agents publics, des primes et indemnités de toute sorte, les services de l’inspection du travail du Mali (Direction Nationale du Travail, Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des enfants et les différentes inspections régionales du travail) n’ont même pas de véhicule pour réaliser leurs missions d’inspections du travail dans les entreprises et ne bénéficient que du salaire.

Le Directeur National du Travail ne dispose pas de véhicule, ni aucune division de la Direction. Les inspections du travail du District de Bamako, de la région de Kayes, de Mopti et de l’ensemble des régions du Nord de notre pays ne disposent d’aucun véhicule. Les autres régions dispose chacune d’un véhicule qui doivent être mis à la reforme depuis. A l’inspection du travail de Bamako, les agents mettent la main à la poche pour nettoyer leur bureau et acheter les matériels et papier pour pouvoir satisfaire les besoins des usagers. Les chaises et les vitres sont à la ruine. Comment vous pouvez créer un service public et ne pas l’octroyer des moyens afin qu’il puisse satisfaire les besoins des usagers ?», a déploré Sékou Bagayoko. Le syndicat a le sentiment d’être négligé par le gouvernement. Au vu de tout cela, le syndicat a donc décidé d’observer une grève de 120 heures (5 jours) depuis le lundi 16 janvier 2017. Aux dires du Sékou Bagayoko, le syndicat n’exclut pas, aussi, la possibilité d’entreprendre une grève à durée illimitée pour rentrer dans ses droits et par ricochet, l’amélioration des conditions de vie et de travail.

 

Source: Le Républicain

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