La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de Kidal joue à la diversion et à la provocation, ressuscitant les commissions qui géraient la ville avant la signature de l’accord.
Alors que l’on s’achemine vers la matérialisation des patrouilles mixtes, la CMA multiple des actions de sabotage. Le 12 janvier dernier, au moment où tout le monde pense que le processus avance, les ex-rebelles de Kidal, dirigés par Algabass Ag Intalla, organisent un meeting dans l’Adrar des Ifoghas. Dans l’entendement des autres parties et de la médiation, cette rencontre pouvait aider le processus de paix mais à la surprise générale, c’était une tribune pour vilipender le gouvernement. Et en voici la conclusion faite par Algabass et ses valets.
Pis, la CMA va jusqu’à conclure que “les actions posées par la partie gouvernementale l’ont été de façon unilatérale et en contradiction avec l’esprit et la lettre de l’accord”.
Au nombre des actions que citent les ex-rebelles de Kidal, la relecture du code des collectivités territoriales, la mise en place de la commission de révision constitutionnelle, la mise en place de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) et sa tutelle actuelle mettant en cause son indépendance, la fixation des dates et la tenue d’élections communales dans les régions où la mise en place des autorités intérimaires est prévue.
Et pour se donner bonne contenance, la Coordination des mouvements de l’Azawad à la faveur de sa sortie à Kidal qualifie de moins satisfaisant l’état de la mise en œuvre de l’accord dix-huit mois après sa signature.
Sans autre forme de transition et de façon unilatérale, la CMA crée de nouvelles entités dans la ville de Kidal. Ce sont des commissions qui existaient avant la signature de l’accord et qui de nos jours sont caduques. Ces fameuses commissions, si l’on se réfère à leur appellation, feront ombrage à l’arrivée de l’Etat central.
Source: L’indicateur De Renouveau
