Au Maroc, le Parlement doit adopter ce vendredi 20 janvier la loi sur la ratification de l’acte constitutif de l’Union africaine, une étape obligée avant le retour du royaume au sein de l’organisation panafricaine. Le Maroc avait annoncé en juillet sa volonté de réintégrer l’UA, qu’il avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la RASD, la République arabe sahraouie démocratique au Sahara occidental. Les conditions de ce retour sont maintenant réunies.
A Rabat, les interminables tractations pour la formation du prochain gouvernement sont mises de côté, pour un moment. Les députés doivent voter en seconde lecture la loi en vue de retour du Maroc à l’Union africaine. En première lecture, les deux Chambres ont voté pour à l’unanimité : il s’agit de « l’intérêt supérieur de la Nation », expliquent plusieurs députés aux différents médias.
Pour en arriver là, il fallait élire un nouveau président à l’Assemblée. Un consensus a été trouvé en début de semaine ouvrant la voie à l’adoption mercredi, par la Chambre de représentants du projet de loi de ratification. La Chambre des conseillers a quant à elle adopté le texte jeudi.
Le Maroc avait demandé en juillet dernier sa réintégration au sein de l’Union africaine. Mercredi, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que 40 pays sur les 56 que compte l’UA sont favorables à ce retour. Le royaume mène depuis deux ans une offensive diplomatique sans précédent pour rallier un maximum de pays à sa cause. Offensive qui lui a d’ailleurs permis de réactiver ses relations avec le reste du continent.
Le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine fera l’objet d’un vote des Etats membres lors du prochain sommet de l’UA les 30 et 31 janvier prochain à Addis-Abeba.
Source: RFI