Le sommet Afrique-France, tenu à Bamako les 13 et 14 janvier, a été un succès total tant du point de vue politique, diplomatique que sécuritaire. Les Maliens ont apprécié, dans l’ensemble ce qui s’est passé avant et pendant le sommet.
L’assainissement de la ville des trois caïmans, son embellissement, la réhabilitation et ou la construction des routes bitumées, le renforcement de la sécurité, l’engagement des uns et la détermination des autres à réussir ce grand rendez- vous, doivent être désormais des tâches permanentes. Cela nécessite donc un projet, voire une vision pour Bamako et pour l’ensemble du pays. Il faudra subséquemment une large concertation entre le Conseil du District et les départements sectoriels concernés. Ainsi seulement on pourrait planter les germes de l’émergence. De même, la vision présidentielle tendant à conduire le pays vers la paix, la sécurité et l’émergence doit être davantage claire, précise et connue de tous les Maliens. C’est à cet exercice que nous convions les gouvernants pour un nouveau départ.
Tournons ici et maintenant les pages peu glorieuses des trois dernières années, avec la difficile mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, les attaques multiples et lâches des terroristes, le chantage honteux et le double jeu des mouvements armés, en l’occurrence la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Un nouveau départ s’impose, malgré les bons points que le président Hollande a distribué à notre pays: « Il y a peu d’exemples au monde où un pays déchiré a pu se redresser rapidement …» avait dit François Hollande dans son discours à l’ouverture du sommet. C’est une réalité, mais il faudra plus pour les Maliens. D’où la nécessité du nouveau départ, basé sur la vérité et le concret.
Il s’agit d’abord d’assurer la sécurité des populations et de leurs biens, de faire revenir Kidal dans le giron malien, pas de façon factice, mais concrète.
Ensuite, de dissoudre le gouvernement actuel pour impulser un nouvel élan à l’action gouvernementale. Dans la foulée du succès du forum, IBK doit rapidement s’atteler à cette tâche pour mettre en place un nouvel attelage gouvernemental dont la feuille de route sera déclinée en actions palpables, susceptibles de faire avancer la paix, de maintenir la sécurité, de favoriser les investissements et la création d’emplois. L’ensemble des initiatives doit concourir au bien-être des Maliens, avec à la clé un taux de croissance, profitable à l’ensemble des populations, avec la construction et la réhabilitation de routes et ponts bien ciblés, l’aménagement des terres, la croissance de la production céréalière et cotonnière.
Chahana Takiou
Source: Le Pays