Pour la première fois, l’Ouganda a reconnu que des anciens rebelles congolais du M23 s’étaient bien échappés de la base ou ils étaient cantonnés, près de la frontière avec la RDC. Les autorités ougandaises avouent être sans nouvelle de 40 autres et assurent avoir réussi à en arrêter 101, alors qu’ils tentaient de passer la frontière. Dimanche dernier, Kinshasa avait affirmé qu’au moins 200 de ces hommes avaient réussi à s’échapper.
Le gouvernement ougandais a annoncé jeudi l’arrestation de 101 membres de la rébellion du M23. Dimanche, le gouverneur congolais du Nord-Kivu, Julien Paluku, annonçait que 180 rebelles auraient traversé la frontière ougando-congolaise. Jusqu’à présent, aucun élément ne venait confirmer la possible fuite des rebelles du M23.
En tout, environ 140 rebelles auraient pris la fuite, selon les autorités ougandaises. 101 ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi, affirment-elles, et sont détenus près de la ville de Mbarara. 40 restent introuvables.
Les autorités précisent que 270 autres ex-combattants sont toujours dans le camp de Bihanga, dans l’ouest du pays, là où ils se trouvaient tous cantonnés. Une source militaire rappelle que ce camp n’est pas une prison, et que certains ont de la famille à proximité de la frontière.
Depuis dimanche, les autorités ougandaises n’avaient confirmé aucune évasion. Yoweri Museveni est régulièrement accusé de vouloir déstabiliser son voisin. Le porte-parole du gouvernement affirme dans ce communiqué que « l’Ouganda ne soutient pas et ne soutiendra aucune activité armée pour déstabiliser la République démocratique du Congo ».
La RDC laisse entendre que l’Ouganda ne fait rien contre la fuite des anciens rebelles, l’Ouganda de son côté se plaint de leur non rapatriement.
Source: RFI