Après plus deux semaines de grève, les syndicats de la fonction publique ont décidé de reconduire le mouvement samedi 21 janvier. Les différentes négociations avec le gouvernement n’ont pas abouti.
C’est dans un amphithéâtre plein à craquer que les syndicats de la fonction publique ivoirienne ont tenu leur assemblée générale. Au lendemain des discussions avec le Premier ministre, la confiance ne semble pas encore établie entre le gouvernement et les fonctionnaires.
Après plus de quatre heures de débats parfois houleux, les fonctionnaires ont décidé de reconduire la grève de 5 jours supplémentaires à partir de lundi, estimant que leurs revendications n’ont toujours pas trouvé d’écho favorable auprès des autorités, notamment le paiement des stocks d’arriérés qui s’élèvent à plus de 200 milliards de francs CFA.
Autre point de crispation : le paiement des bonifications salariales promises en 2009 à certaines catégories de fonctionnaires. Deux dossiers qui constituent le coeur de leurs revendications.
« La base dit qu’elle n’est pas satisfaite de ce que le gouvernement a fait. Tant sur la retraite que sur le stock des arriérés, le gouvernement n’a fait aucun pas, même de la reconnaissance simplement et sur les 150 points d’indice qui sont des mesures actées, affirme Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire. Nous pensons qu’il était nécessaire que le gouvernement dise quelque chose de net et clair concernant ces deux dispositions. »
Les fonctionnaires réclament le règlement immédiat de leurs revendications et menacent de durcir le mouvement si l’Etat ne réagit pas favorablement. Le service minimum dans le domaine de la santé sera toutefois assuré.
Source: RFI