Le Burkina Faso a subi plusieurs attaques terroristes durant l’année 2016. Des attaques qui ont fait plusieurs morts au civil et militaires. Les dossiers en cours de traitement au niveau de la justice font face à certaines difficultés. Afin de permettre un traitement diligent des dossiers au niveau de la justice, les députés burkinabè ont voté une loi portant sur la création et le fonctionnement d’un pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes terroristes.
Face aux difficultés dans le traitement de certains dossiers liés au terrorisme et pour plus d’efficacité, des magistrats burkinabè seront désormais spécialisés dans la répression des actes terroristes.
René Bagoro, ministre de la Justice. « Ce sont des infractions complexes dans la mesure où ça fait appel à beaucoup de choses, ou ça peut même se situer sur plusieurs pays. Nous avons noté des insuffisances dans la conduite des enquêtes. C’est pour cette raison que nous avons d’ailleurs commencé, avant même la mise en place de ce pôle, à former le personnel judiciaire, qui aujourd’hui est à même de gérer ces questions de façon efficace. »
Ce nouveau pôle judiciaire va permettre de centraliser et de coordonner la répression des actes de terrorisme et leurs financements au Burkina Faso.
« Ce qui change, c’est qu’on aura un pôle réservé spécialement à ces questions, explique le ministre. Des magistrats, des officiers de police judiciaire qui ne feront que ça, pour aller plus vite et pour pouvoir lutter contre ce fléau-là. Il faut l’aspect opérationnel mais il faut aussi que, lorsque malheureusement ces cas se présentent, la justice puisse répondre de façon efficace et rapide. »
Dans les jours à venir, le chauffeur du véhicule ayant transporté les terroristes de l’attaque du Capuccino et du Splendid sera auditionné par les enquêteurs burkinabè au Mali.
Source: RFI