Le Burkina Faso va défier la Guinée-Bissau pour son troisième match de la CAN Total 2017 à Franceville, dimanche 22 janvier. Les Etalons, sortis au premier tour en 2015, vont devoir faire sans Jonathan Zongo et Jonathan Pitroipa, deux joueurs importants. Pour passer l’obstacle, ils comptent énormément sur la solidarité du groupe.
« Venez assister à un repas de l’équipe et vous verrez l’ambiance », nous lâche un cadre du Burkina Faso alors que les joueurs découvrent le terrain d’entraînement de Bongoville. Les Burkinabè, qui ont dans leurs rangs une dizaine de nouveaux joueurs, semblent épanouis avant cette troisième rencontre face à la Guinée-Bissau qui s’annonce pourtant décisive. Il peuvent encore se qualifier pour les quarts-de-finale avec une victoire.
Jonathan Pitroipa présent pour soutenir ses coéquipiers
Les joueurs expérimentés du Burkina ont, selon les dires, accueilli à bras ouverts les nouveaux venus. Et ce n’est pas le forfait de Jonathan Zongo et de Jonathan Pitroipa, tous les deux gravement blessés, qui va altérer l’ambiance dans l’équipe. D’ailleurs, Pitroipa, avec sa casquette vissée sur la tête et son large sourire, malgré cette tuile, était assis sur le banc pour regarder ses coéquipiers transpirer à grosses gouttes, à côté de Bakary Koné, qui posait une poche de glace sur une cheville. « L’essentiel, c’est de continuer à les soutenir. C’est important de rester avec eux. Et moi, je continue à me soigner pour revenir vite. La CAN, c’est important et le groupe doit rester fort », concède Jonathan Pitroipa.
« Nous sommes tombés sur un groupe fort. Nous avons fait des sacrifices et nous sommes sereins. Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’aller en quarts-de-finale même si nous avons perdu des éléments importants. C’est le moment de montrer que nous sommes capables de solidarité », avoue le coach Paulo Duarte.
Aristide Bancé avait emmené les Etalons en finale de la CAN 2013 après avoir éliminé le Ghana. Aujourd’hui, il vit sa quatrième CAN d’affilée et sait que le collectif fait partie des ingrédients nécessaires pour espérer continuer l’aventure. « On se connait, on forme un groupe et on accepte de travailler ensemble. C’est certainement ce qui fait notre force et nous n’avons pas envie de perdre cela », raconte le joueur de l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire, qui porte toujours sa crête blonde sur la tête. Il continue : « Si on passe ce tour cela va nous renforcer encore plus ». Aristide Bancé, 32 ans, veut mettre en confiance la relève.
Hervé Koffi, la relève à mettre en confiance
Cette relève est notamment incarnée par le gardien des Etalons, titulaire lors des deux premières journées. A 20 ans, Hervé Koffi porte une lourde responsabilité sur ses épaules. « Je peux vous affirmer que c’est un grand joueur. Il a un talent énorme et il apprend très vite. Je peux vous dire que d’ici deux ou trois années, il sera dans un grand club européen », affirme Paulo Duarte.
Autre Etalon à se mettre en toute humilité au service de l’équipe : Bertrand Traoré. « Nous avons un très bon groupe et nous sommes comme des frères. Même si on restait ensemble pendant trois mois, on ne s’égueulerait pas. Il n’y a pas de star, nous sommes sur le même pied d’égalité, c’est ce qui fait notre force. Lors des deux premières rencontres, on serrait les lignes les uns pour les autres », indique tranquillement le joueur de Chelsea, en prêt à l’Ajax Amsterdam.
« Entendre dire de Bertrand (Traoré) qu’il n’y a pas de star est énorme, réplique Paulo Duarte. Quand le groupe est positif, c’est plus facile pour travailler. La solidarité, c’est ce dont nous avons besoin. »
Source: RFI