Plus de trois semaines après la signature de l’accord en RDC, il y a enfin une avancée. Les parties se sont mises d’accord sur la composition du Conseil national de suivi, et ce, alors que son président Etienne Tshisekedi, l’opposant historique, voyage ce mardi à Bruxelles sur recommandation de son médecin. Mais les blocages perdurent entre majorité et opposition sur le partage effectif du pouvoir pour ce qui est du gouvernement d’union nationale. Des divergences qui lassent la population.
La pluie passée, ce commerçant de Kinshasa sort ses marchandises des étals au bord de la route, en espérant attirer les clients : « Rien du tout. Personne n’achète. Dans ce pays, il n’y a rien qui marche. Les négociations, comme ça dure, ça nous tue. Ils ne veulent pas de changement en fait. Tandis que nous on est vraiment fatigués ».
« Il n’y a rien qui se fait »
A Kinshasa, comme dans le reste du pays, on attribue la crise économique, la hausse des prix, la dévaluation du franc congolais face au dollar, au blocage politique. Assis sur une chaise à côté de la boutique, un employé d’hôtel attend la fin des embouteillages pour rentrer chez lui : « L’accord a été clôturé le 31 décembre. Aujourd’hui, on est le 23 janvier. Il n’y a rien qui se fait. Alors c’est une perte de temps déjà, un manque à gagner, pas pour eux, mais pour nous la population ».
« Ils sont nés pour ça »
Même les élèves ont des mots très durs envers la classe politique : « Ça ne m’étonne pas, vu qu’ils sont nés pour ça. Pour se partager les postes, ils sont toujours là, pour toujours avoir plus ». Tous ont les yeux rivés sur le taux de conversion du franc congolais dans un pays qui importe presque tout.
Source: RFI