Les organisations qui soutiennent l’avortement et fournissent des services de santé sexuelle et reproductive en Afrique ont dénoncé la décision de Donald Trump de mettre fin au financement américain.
Le nouveau locataire de la Maison Blanche a signé lundi un décret interdisant le financement avec les fonds fédéraux d’ONG internationales qui pratiquent l’avortement ou militent en faveur de la légalisation de l’avortement.
La mesure dite « Global Gag Rule » a été établie par le président Ronald Reagan en 1984, mais a été annulées par le président démocrate Bill Clinton, puis remise en place par le républicain George W. Bush, avant d’être annulée à nouveau par le président démocrate Barack Obama.
La décision intervient deux jours après une série de manifestations des femmes, partout dans le monde, pour défendre leurs droits.
Théoriquement, l’amendement Helms de 1973 empêche déjà que l’argent des contribuables américains ne finance directement des avortements volontaires à l’étranger, ainsi que sur le sol américain. « La politique de Mexico » va plus loin : elle vise les ONG non américaines et conditionne un potentiel financement américain au seul si et seulement si celles-ci ne promeuvent l’avortement d’aucune manière, de près ou de loin.(planning familial, contraception, préservatifs…)
En somme, c’est l’assistance sanitaire mondiale du gouvernement qui se trouve concernée : toutes les ONG qui, parmi des objectifs multiples et variés, tiennent un discours « pro-choix » ( laisser le choix aux femmes d’avorter ou non) se verront couper les vivres, de la part de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), si elles persistent sur ce point. Et quand bien même elles prétendraient ne pas utiliser l’argent américain pour cette promotion de l’avortement… On passe à une question de principe.
Ainsi donc les grandes ONG comme l’indétrônable « International Planned Parenthood Federation » (IPPF) ou le « Fonds des Nations Unies pour la population » (FNUAP), « Marie Stopes International » ou même l’OMS ne sont pas du tout d’accord avec la décision de Trump.
« Marie Stopes International » a déclaré qu’elle n’accepterait pas cette politique parce qu’elle « viole notre croyance fondamentale dans le choix individuel ».
On retiendra donc de ce décret, qu’il bon d’un côté, pour les “pro-life” (oui à la vie) et d’un autre côté, inacceptable pour les “pro-choix” qui préconise la liberté de choisir ( avorter ou non). Ce groupe concerne plus les “féministes” et les ONG qui militent pour l’accès aux soins de santé des femmes, des enfants et de la famille et donc, qui acceptent même de manière indirecte l’avortement.
Source: IM