Mardi 24 janvier, une nouvelle rencontre entre syndicats de fonctionnaires et membres du gouvernement devait poser les termes permettant la sortie d’une grève de la fonction publique qui dure depuis plus de quinze jours. Mais cette réunion a tourné court et à présent les fonctionnaires veulent rencontrer d’autres représentants que le Premier ministre ou le ministre de la Fonction publique.
Cela aurait pu être le début d’une solution de sortie de crise, mais cette rencontre aura duré à peine plus qu’une mi-temps de football. Très vite, il est apparu que la majorité des syndicats déniaient toute légitimité à la venue d’un autre syndicat dont l’absence de revendications particulières a discrédité la présence.
Aussitôt, comme l’explique le porte-parole de l’intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, Jean-Yves Koutouan, les préalables à un règlement serein des revendications n’étaient pas réunis. Et la séance a été levée : « Nous sommes venus à cette rencontre pour trouver des solutions sur les deux points des revendications qui achoppent jusqu’à aujourd’hui. Et nous avons constaté que parmi les membres statutaires à cette rencontre se trouvait un groupe de syndicats qui n’avait pas revendiqué quelque chose pour les fonctionnaires et qui se trouve sur la même table que ceux qui ont déposé le préavis de grève. C’est nous qui avons les difficultés. Nous sommes en face du gouvernement. (…) Donc il est plus qu’urgent, pour le gouvernement, de trouver une solution à nos préoccupations ».
Les deux derniers points cruciaux qui restent à régler, selon les syndicats, sont le paiement d’un stock d’arriérés et des rattrapages indiciaires dont le montant total s’élèverait à 270 milliards de francs CFA. Face à un début d’enlisement des négociations, les syndicats en appelaient hier soir à une rencontre avec le vice-président, Daniel Kablan Duncan, ou le président Alassane Ouattara.
Source: RFI