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Le président de l’UM-RDA, Bocar Moussa Diarra lors du 2ème congrès du parti : «Depuis le coup d’État de 1968, l’armée malienne est gangrenée par la démoralisation et l’indiscipline»

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Le pavillon des sports du Stade du 26 mars a abrité, dimanche 22 janvier dernier, les travaux du 2ème congrès ordinaire de l’Union malienne-Rassemblement Démocratique Africain (UM-RDA). Le président du parti, Bocar Moussa Diarra, a procédé à l’ouverture des travaux du congrès en présence du président du conseil des sages, Youssouf Traoré et de plusieurs militants venus de toutes les structures.

Le président du conseil des sages de l’UM-RDA, dans son intervention, s’est réjoui de la tenue de ces assises très importantes dans la vie d’une formation politique. Avant de remercier le président IBK pour tout ce qu’il a fait pour le parti.

À sa suite, le président de l’UM-RDA a rendu un vibrant hommage à toutes les victimes civiles et militaires tombées sous les balles des barbares narcoterroristes depuis 2012. Il a ensuite rappelé les circonstances de la transition de l’US-RDA vers l’UM-RDA.

Selon lui, cette assise est une occasion pour les cadres du parti de faire le bilan d’un mandat afin de se projeter avec sérénité pour les cinq prochaines années. Car, dit-il, le mandat s’est déroulé dans une période particulièrement difficile pour notre pays, caractérisée par une crise institutionnelle, sécuritaire, politique, économique et morale dans une Afrique perturbée et préoccupée et dans un monde marqué par des évènements de grande portée, « à l’entame du mandat, au niveau de la situation générale de notre pays, les prémices de la crise institutionnelle se faisaient sentir depuis le mois de novembre 2011. La crise éclata timidement sans qu’aucune institution, même pas, l’Assemblée nationale encore moins la classe politique dans son ensemble n’ait levé la voix pour stigmatiser la situation, ni poser des actes pour la prévenir. Malgré ce contexte défavorable, l’UM-RDA a fait des avancées appréciables », a-t-il précisé.

Le président de l’UM-RDA rappellera que la situation dramatique que nous vivons dans l’indignation et l’humiliation résulte des conséquences des mauvais choix politiques, du manque de vision éclairée, du laxisme, de la mauvaise gouvernance qui s’est installée dans les mœurs ainsi que de la gestion solitaire et clanique des affaires de l’État.

Évoquant l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, il dira que sa signature a été saluée par tous comme une avancée dans la résolution de la grave crise multidimensionnelle qui secoue le pays depuis 2012, « L’Accord devant ramener le Mali à la normale n’a pas fini de montrer ses limites aux populations pendant que certains en font un fonds de commerce. On ne peut pas ignorer qu’il y a eu des avancées, mais l’accord n’a pas permis l’exercice de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national », a-t-il déploré.

De son analyse, la déroute  que l’Armée malienne a connue en 2012 est inacceptable. En effet, dit-il, l’armée créée le 20 janvier 1961 est issue du peuple malien. Elle a été fondée pour défendre l’intégrité du territoire national et assurer la sécurité des Maliens et de leurs biens, « cette armée pourrait être une armée citoyenne et de métier. Malheureusement, depuis le coup d’État militaire de 1968, l’armée n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle a été gangrenée par la démoralisation, l’indiscipline et l’intrusion d’éléments motivés par le salaire plutôt que par la vocation  militaire et l’honneur de mourir pour le pays », a-t-il conclu.

Mama PAGA

 

Source: Le Pays

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