Brazzaville accueille vendredi 27 janvier un sommet de chefs d’Etat consacré à la crise qui déchire la Libye. Le chef d’Etat Denis Sassou-Nguesso a convoqué cette réunion en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye composé de cinq pays : l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Niger, la Mauritanie et le Congo-Brazzaville.
En 2011, le comité composé de cinq pays africains avait tenté sans succès une médiation auprès du général Khadafi. Depuis, il était en sommeil.
Objectif de ce nouveau sommet : œuvrer à la réconciliation entre l’est et l’ouest de la Libye, et afficher l’unité de l’Afrique sur ce dossier.
Parmi les décisions attendues : celle d’inclure l’ensemble des pays frontaliers de la Libye au sein du haut comité de l’Union africaine. Il pourrait donc passer de 5 à 11 membres. Ces dernières semaines, le ministre congolais des Affaires étrangères a d’ailleurs sillonné le continent pour convaincre ces pays de participer.
Rivalité entre les pays frontaliers
L’Egypte semble le pays le plus difficile à convaincre. Car Le Caire ne voit pas d’un bon œil l’implication de l’Union africaine dans ce dossier. En cause : le poids de son rival algérien dans cette institution. Jeudi soir, la venue du maréchal Abdel Fattah al-Sissi n’est pas encore confirmée, mais Le Caire devrait être représenté.
Au moins quatre chefs d’Etat sont attendus : le Tchadien, le Nigérien, le Sud-Africain et le Mauritanien ainsi que le Premier ministre algérien sans oublier le Libyen Fayez el-Sarraj soutenu par la communauté internationale.
La venue du général Haftar, son rival de l’Est, ne semble en revanche plus au programme. « Nous discutons avec toutes les parties », rassure toutefois un officiel à Brazzaville. La semaine dernière, un conseiller proche du général Haftar était présent dans la capitale congolaise, où il s’est longuement entretenu avec le président Sassou-Nguesso.
Source: RFI