La CAN se tient actuellement au Gabon. Ce rendez-vous footballistique met de gros intérêts en jeu. La Chine ne sort pas perdante.
L’organisation d’une compétition de l’envergure de la Coupe d’Afrique des nations nécessite des infrastructures adéquates. Mais sortir ces édifices de terre fait intervenir de gros moyens financiers. Au Gabon, les autorités n’ont pas accordé leur faveur aux sociétés françaises. Elles ont plutôt porté leur choix sur les firmes chinoises notamment China State Construction Engineering Corp (CSCEC) et Shanghai Construction Group. Ces contrats remportés haut la main par les Asiatiques sont très juteux.
La Chine a construit trois stades sur les quatre qui accueillent les rencontres. Le pays asiatique est le maître d’ouvrage du stade de l’Amitié, du stade d’Oyem et celui d’Oyem. Cette offensive de la Chine en ce qui concerne la CAN est appelée « diplomatie des stades ».
Il faut préciser que la Chine n’est pas à sa première opération du genre. Lors de la CAN 2008 au Ghana, les Chinois avaient construit de nouveaux stades et financé la réhabilitation de deux autres. Deux ans plus tard, ils ont récidivé en construisant les quatre stades angolais qui ont abrité la compétition africaine pour une valeur de 500 millions de dollars.
Pétrole contre stades
Loin d’être philanthrope, la Chine gagne gros en faisant sortir les terrains de terre. Construire des terrains lui donne accès aux matières premières ainsi que le pétrole des pays organisateurs. Ce point de vue est partagé par Simon Chadwick, chroniqueur pour le South China Morning Post : « La CAN est une vitrine. Elle attire les meilleurs joueurs, les sponsors et permet une couverture médiatique mondiale. Jouer dans des stades modernes, à l’architecture impressionnante permet au Gabon d’envoyer un signal de confiance. En retour, la Chine s’assure un accès préférentiel aux matières premières nécessaires pour préserver la puissance de son industrie », affirme-t-il.
Source:Imatin