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Libération des voies et avenues de Bamako: Après le Sommet, vive tension à Bamako

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Les commerçants détaillants installés  dans la ruelle « Malitelda » sise à Bamako Coura, en plein centre ville de Bamako, ne décolèrent pas. La destruction de leurs étals, dans le cadre de l’opération de déguerpissement des marchands occupant des voies publique de la capitale, entreprise par le Gouverneur Ami Kane à la veille du Sommet Afrique-France, a provoqué une vive tension entre eux et les forces de l’ordre. Les étalagistes qui occupaient la ruelle ont entamé une série de manifestations pour protester contre leur déguerpissement et, aussi, pour réoccuper les lieux.

A la veille du Sommet Afrique-France, le Président de la République du Mali nomma un nouveau gouverneur à la tête du District de Bamako ( Ami Kane) qui lança une opération de déguerpissement d’envergure pour, dit-on, rendre la ville propre. Cette opération, de son début à  aujourd’hui,  continuent de faire des mecontents parmi ceux qui tiennent leurs commerces aux abords de grandes artères de la ville.

Nous sommes le samedi 28 janvier. Il est exactement midi. Un calme inhabituel règne à « Malitelda », la fameuse ruelle de Bamako Coura connue presque de tous les Bamakois et qui tire son nom de sa proximité avec le siège de l’opérateur de téléphonie globale : Malitel.

Plus d’une vingtaine de policiers ont investit les lieux à la place des étalagistes. D’ordinaire, la ruelle, la plus importante place de vente et de réparation de téléphones de la ville de Bamako, grouille de monde. L’opération de déguerpissement des occupants des principales artères de Bamako est passée par là. Le mardi 24 janvier, vers 3 heures du matin, les bulldozers de l’équipe de déguerpissement ont «pris d’assaut» la ruelle et rasé tous les kiosques et étals. Les dégâts s’élèvent à plus d’une centaine de millions de FCFA, selon les propriétaires des kiosques.

Révoltés, les ex-occupants des lieux vont croiser le fer avec les autorités maliennes. Un jour après leur déguerpissement, le mercredi 25 novembre, ils vont commencer la contestation en brûlant des pneus. Ils seront dispersés par les forces de l’ordre. Ne s’avouant pas vaincus, les déguerpis s’organisent davantage.

Une série de manifestations est entamée le vendredi. A travers les associations de commerçants détaillants, une manifestation est organisée devant l’Assemblée nationale le même jour. La colère des manifestants est palpable. Au devant de la foule, est déployée une grande banderole sur laquelle on pouvait lire le message suivant : «Nous prenons acte du soutien indéfectible du président IBK aux actions de destruction de nos biens ».

Ce slogan traduit, selon Arouna Cissé dont l’étal a été démonté par les forces de l’ordre, le désespoir. «On nous ôte le pain de la bouche. On ne nous laisse finalement pas le choix. Nous allons nous battre jusqu’à la mort ou nous allons devenir des voleurs. Ce qui est apparemment le souhait de nos autorités », déclare le jeune trentenaire qui est titulaire d’une maitrise en Droit.

Madiassa Kaba Diakité

Source: Le Républicain

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