La Maison de la Presse a servi de cadre, le samedi 29 janvier dernier, pour l’enregistrement du 11ème numéro de l’émission ’’leader de demain’’ initiée par ‘’Renouveau TV’’ dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat jeune au Mali. Ce numéro de l’émission présentée par le journaliste Oumar Sidibé avait comme invité, Moussa Kondo, directeur de publication de l’Express de Bamako qui s’exprimait à cœur ouvert sur son parcours, ses succès et les difficultés auxquelles il a eu à faire face.
L’émission ‘’leader de demain’’ est une tribune qui donne la parole aux entrepreneurs et chefs d’entreprises afin qu’ils puissent servir d’exemples à la jeune génération. L’enregistrement de ce 11èmenuméro a duré une heure et était structurée autour de trois grandes rubriques à savoir, le portrait de l’invité, l’entretien avec lui et les questions du public. Contrairement à beaucoup de jeunes qui renoncent facilement à leurs projets face aux difficultés, le jeune directeur de publication du journal l’Express de Bamako et ancien basketteur a décidé de poursuivre son chemin, avec à la clé, beaucoup de difficultés surmontées.
Journaliste-consultant, conseiller en communication, formateur en Business, entreprenariat et ancien basketteur, Moussa Kondo est né le 18 octobre 1984 à Nèguèla, cercle de Kati. Il a obtenu son Certificat d’Etudes Primaires (CEP) au second cycle de Kimparana en 1998 avant de décrocher un Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) à Ménaka en 2001. Après ce séjour à l’intérieur du Mali bien rempli, en tout cas sur le plan scolaire, le jeune Moussa Kondo regagnera la capitale Bamako où il déposera son sac d’élève au Lycée Kankou Moussa de Daoudabouggou en 2005.
C’est là qu’il décrochera son baccalauréat dans la série Langues et Littérature avec mention. Ce succès l’emmènera à s’inscrire à la faculté des Langues, Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) de l’université de Bamako. Là, il décroche une maîtrise en Anglais en 2010. Amoureux de la plume, à 22 ans, le jeune Moussa Kondo intégrera, en 2006, le groupe de presse CICOM composé du premier quotidien indépendant du Mali, ‘’Nouvel Horizon’’ et le ‘’Soir de Bamako’’. Deux ans plus tard, il deviendra le responsable du Desk sport du quotidien Nouvel Horizon alors qu’il était encore étudiant.
« J’ai été stagiaire à Nouvel Horizon sans salaire durant trois mois. Mon but était d’apprendre pas de me remplir les poches », dit-il. Dans une entente rare, Moussa Kondo se séparera de son employeur (Nouvel Horizon) en 2010 pour fonder la même année, son propre journal dont le titre est ‘’l’Express de Bamako’’, un hebdomadaire d’informations générales.
« J’ai commencé avec seulement trois employés, il faut dire que ça n’a pas été une tâche facile mais aujourd’hui, l’express de Bamako compte une douzaine d’employés » a-t-il souligné.
En 2012, le talent de journaliste sportif du jeune Moussa Kondo séduira les responsables de la BBC. C’est ainsi qu’il a été recruté et affecté au service français de BBC à Dakar au Sénégal. « Trois ans plus tard, c’est-à-dire en 2015, j’ai été retenu par le gouvernement américain parmi les 500 meilleurs jeunes leaders africains pour bénéficier d’une bourse de formation en Business and Entrepreneurship à l’Université de Dartmouth, Hanover, New Hampshire aux USA » a expliqué Moussa Kondo. Selon qui, c’est à la suite de son séjour dans le pays de Donald Trump qu’il rencontrera une ONG américaine du nom d’Accountabilitylab.
« J’ai été recruté par Accountabilitylab comme manager général au Libéria en 2015. Avant d’être directeur pays de la même ONG au Mali. En 2016, j’ai lancé le projet ‘’Integrity Idol’’, un projet qui consiste à identifier et à encourager les fonctionnaires intègrent de l’administration publique toujours dans le cadre d’accountabilitylab. Le projet nous a permis d’apprendre beaucoup de choses », a-t-il fait savoir. Avant de poursuivre que sa motivation en tant que journaliste est de pouvoir dire les choses et de dénoncer les maux de la société.
« Ma plus grande réussite est d’être l’homme que je suis aujourd’hui. Je dirais aux jeunes que l’impossible n’existe pas et que tout dépend de l’angle où l’on commencera. Et seul le courage, l’ambition et l’enthousiasme peuvent être la clé de la réussite », a-t-il conseillé.
Aoua Traoré
Source: Le Tjikan