Pour le payement de la dette intérieure, le ministre de l’Economie et des Finances avait été très clair. Et la position de l’hôtel des finances à propos des mécanismes de payement de la dette intérieure demeure inchangée.
En se souvenant des anciennes précisions, le ministre de l’Economie et des Finances avait clairement dit que tous les arriérés ont été payés au cours des première et seconde phases. Au cours de la troisième phase, beaucoup de dossiers souffraient de vice de procédure, pour ne pas dire qu’ils avaient été montés de toutes pièces, et les pièces justificatives étaient pour l’essentiel de mauvaise qualité, ne permettant pas d’engager les deniers publics.
Au nombre de ces bizarreries constatées, il y a : faux et usage de faux, photocopies, absence de PV de réception, absence de pointage contradictoire, incohérence des dates, etc. On se souvient par ailleurs, il y a plus d’un mois, que le ministre Boubou Cissé avait rencontré des fournisseurs en présence de ses proches collaborateurs.
Après les avoir écoutés pendant plus d’une heure, le ministre a été formel dans ses propos : la Banque mondiale n’a laissé aucun franc pour le paiement de la dette intérieure contrairement aux désinformations tendant à dire que celle-ci a déboursé 200 milliards pour le paiement de la dette intérieure ; les arriérés des Projets et des EPA doivent être payés par ceux-ci compte tenu de leur autonomie juridique et financière. Le ministre leur a rappelé à cette occasion qu’aucun de ces arriérés n’est soutenu par un marché en bonne et due forme.
Concernant les arriérés budgétaires des ministères, le ministre leur a rappelé que le département a payé plus de 533 millions sur les dettes intérieures avec lignes budgétaires. Au sujet des arriérés extrabudgétaires des départements ministériels, M. Cissé a précisé que tous ces arriérés ont été payés au cours des première et seconde phases.
Au cours de la troisième phase, beaucoup de dossiers ont été montés de toutes pièces, et les pièces justificatives étaient pour l’essentiel de mauvaise qualité ne permettant pas d’engager les deniers publics. Comment engager alors les deniers publics quand on a affaire à du faux et usage de faux, à des photocopies, à l’absence de PV de réception, à l’absence de pointage contradictoire, et à des incohérences des dates… ?
En dernier lieu, Boubou Cissé leur a réaffirmé tout l’accompagnement du ministère au développement du secteur privé. Il leur a dit ne pas pouvoir cautionner certaines pratiques de soi-disant fournisseurs qui n’ont rien livré à l’Etat.
Le ministre Boubou Cissé envisage saisir au moment opportun qui de droit pour sanctionner tous ces soi-disant fournisseurs qui n’ont autre dessein que de piller les maigres ressources du pays, au moment même où notre pays est engagé avec abnégation dans un combat pour l’assainissement de nos finances publiques. Et le ministre Cissé de promettre qu’aucun remboursement ne se fera sur les cas jugés inéligibles, c’est-à-dire tous ceux qui ne seront pas en mesure de produire les pièces justificatives essentielles.
Békaye DEMBELE
Source: Le Reporter