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15ème SESSION DU COMITE DE SUIVI DE L’ACCORD: La mauvaise foi manifeste des groupes armés signataires

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Longtemps chérie par les populations maliennes, la paix qui a pointé à l’horizon avec la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger éclaterait en queue de poisson si les groupes armés (CMA et Plateforme) n’expriment pas une réelle sincérité vis-à-vis de leur responsabilité face à la médiation internationale.

La 15ème session du CSA s’est déroulée en début de semaine et les groupes armés signataires de l’accord ont brillé par leur absence notoire à l’évènement. Le comité, comme l’instruit l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, doit permettre de régler point par point les tenants et les aboutissants de processus qui doit aboutir à la paix tant accommodée par les Maliens.

Toutes les parties engagées dans ce processus doivent se donner à fond pour arriver à un accord définitif et aussi l’application consensuelle des clauses convenues. La rivalité entre le CMA et la Plateforme, pour des raisons d’intérêts claniques et même égoïstes, serait d’une part la cause de ce boycott, mais aussi ressort être l’expression d’une mauvaise foi certaine pour arriver à la paix.

La communauté internationale qui pilote ces négociations se devait de prendre ses responsabilités face à des actions non sincères et moins sérieuses pour qu’enfin, autour de la question, il n’y ait plus de diversion malhonnête de la sorte. Une réunion de crise a été organisée le même jour pour discuter à chaud des attitudes à tenir face à cette absence des ex-rebelles. Ce qui aboutira à la convocation d’une réunion de haut niveau.

La plaisanterie allait durer et les choses ne seraient pas tirées au clair si la médiation internationale, appréciée autant par les autorités maliennes que par la population locale et que nous saluons et évaluons tout l’effort colossal qu’elle ne cesse de déployer pour une sortie définitive de la crise, n’avait pas pris ses responsabilités.

A la suite de cette débandade irresponsable de certains chefs rebelles et mêmes progouvernementaux, la médiation internationale et aussi locale a pris certaines décisions courageuses et salutaires pour qu’aucune mauvaise foi ne sape le processus enclenché. Un acte qualifié de politique de la ‘’chaise vide’’ par le RSSG le tchadien Mahamat Saleh Annadif.

Il a aussi prévenu que cette attitude ne règlerait pas les problèmes et « n’a jamais été payante».

Aussi dit-il, qu’« il n’y a pas de meilleur cadre pour exposer leur problème ». Le constat est que le comité et toutes les bonnes volontés sont en mal dans ce dur coup que les mouvements armés signataires ont donné à la session et au processus de paix.

Ainsi, la médiation internationale décide d‘organiser une réunion en présence cette fois non plus des représentants des groupes armés, mais, des chefs eux-mêmes. Il s’agit d’une réunion de haut niveau dont le lieu n’est pas encore déterminé. Le comportement égoïste dont font preuve les groupes armés parce que les intérêts égocentriques des uns et des autres seraient menacés.

« Les signataires de l’accord de paix ne se parlent pas, les décisions sont prises sans consultation, l’accord n’avance pas », a constaté Ahmed Boutache, Président du Comité de suivi et chef de file de la médiation internationale.

Ahmed Boutache, passablement énervé, a évoqué l’organisation d’une réunion ministérielle « de haut niveau » dans les prochaines semaines : « L’appellation de cette réunion l’indique clairement : s’agissant des mouvements, il sera particulièrement insisté sur le fait que la participation doit être impérativement assurée au plus haut niveau de responsabilité, c’est-à-dire par les dirigeants politico-militaires. Je présiderai personnellement ce groupe de travail et croyez-moi, si j’ai décidé de m’engager dans cette opération, ce n’est pas pour qu’elle soit couronnée par un échec», cite RFI.

Habala Ag Hamazata, un des porte-paroles de la Plateforme confirme déjà leur participation à cette réunion de haut niveau alors que du côté des ex-rebelles, on ne sait pas encore qui de Bilal Ag Cherif, Alghabass Ag Intallah ou de Sidi Brahim Ould Sidati sera présent. « Peut-être même les trois », glisse un porte-parole de la CMA.

Il reste à définir le lieu et la date précise pour cette réunion de haut niveau, mais les différentes parties doivent faire preuve de sincérité, de bonne foi et de responsabilité vis-à-vis du respect de la parole donnée. Nul doute pour ce qui est de l’esprit de sacrifice des autorités maliennes et la médiation internationale pour ce faire.

Sinaly M DAOU

Source: L’observatoire

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