Le candidat malheureux de l’opposition lors de la dernière présidentielle gabonaise avait décidé de tout faire pour mettre à mal le régime d’Ali Bongo, sous prétexte que c’était lui le vainqueur des élections présidentielles et que sa victoire avait été volée par l’actuel régime.
Jean Ping avait alors pris la décision de s’adresser à plusieurs organisations internationales non seulement pour dénoncer la mascarade électorale au Gabon mais aussi, pour obtenir du soutien. Parmi les organisations sur lesquelles il comptait obtenir le soutien, l’on peut citer l’Union européenne.
Comme l’avait indiqué le rapport de la mission d’observation qui stipulait que la transparence lors de ce scrutin était remise en question au regard d’éléments troublants survenus lors de la présidentielle de 2016, l’Union européenne a fini par faire passer mercredi une résolution sur le Gabon.
Contrairement aux espoirs de Jean Ping et de l’opposition gabonaise toute entière, suspectée d’avoir eu recours à des actions de lobbying auprès de certains députés, tels-que Jo Leinen ou Mariya Gabriela, l’UE a changé de casquette en se montrant clémente envers le régime du président Gabonais Ali Bongo.
Cette position montre clairement le pragmatisme politique et diplomatique qui a animé l’Union européenne. Il faut dire que si l’UE n’a pris aucune sanction contre des dirigeants gabonais, elle s’est juste contentée de demander beaucoup plus de transparence dans le processus électoral gabonais, une réforme du code électoral gabonais, et la mise en place d’un dialogue politique engagé.
L’on se souvient que récemment lors de la 32ème réunion des ACP à Nairobi, Jo Leinen le député européen allemand, proche de l’opposant Jean Ping, avait entrepris de faire passer une résolution conjointe avec les membres de l’Union africaine avant que cette dernière ne soit unanimement rejetée par l’ensemble des députés africains. Il est donc clair que Jean Ping a été lâché et sa lutte ne portera pas des fruits, du moins pas pour le moment.
Source: AFRKMAG