Sur instruction du Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, Soumeylou Boubèye Maïga a rencontré une série de délégation de bons offices dans une perspective de trouver une solution à la grève qui secoue l’appareil judiciaire malien.
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, soucieux du bon fonctionnement de l’appareil judiciaire et fortement préoccupé de l’impact négatif de la grève des Magistrats sur la vie des citoyens, a instruit au Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République de rencontrer des délégations de bons offices. Une rencontre qui a eu lieu le lundi 30 janvier dernier à Koulouba.
Le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République a successivement rencontré la première délégation conduite par le Président de l’AMDH, Me Mouctar Mariko et la seconde par le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Alassane Sangaré.
Renouer et privilégier le dialogue social
Il faut noter que ces deux rencontres avaient pour but de permettre à toutes les parties de renouer et de privilégier le dialogue social dans l’intérêt supérieur de la nation. Elle a aussi permis aux différentes parties de réaffirmer leur volonté commune d’œuvrer au dénouement rapide de cette crise.
La rencontre du Ministre Secrétaire Général de la Présidence avec les Délégations de bons offices a eu lieu en présence de la Présidente de la Cour Constitutionnelle, Madame Manassa Dagnoko ; le Président de la Cour Suprême, Nouhoum TAPILY accompagné de M. Djadjé Teketé de l’AMDH, M. Malamine Diarra, ancien syndicaliste, El Hadj Hady Sidy Konaké de l’AMUPI et Me Gaoussou Fofana du Barreau.
Appareil judiciaire paralysé
Pour la petite histoire, depuis le 9 janvier, le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) observent une grève illimitée après un coup d’essai de 7 jours. Déjà, la grève a eu à franchir ses vingt jours observés sur toute l’étendue du territoire national. En son somme, depuis le 17 janvier dernier, c’est tout l’appareil judiciaire malien qui est paralysé. Dans le but de trouver une solution juste à cette crise qui n’a fait que de trop durer au grand dam des justiciables, le Président IBK a instruit au Ministre Secrétaire Général de la Présidence de prendre l’affaire à bras le corps en vue d’aboutir à un dialogue social.
L’instauration d’un cadre de dialogue social entre les parties prenantes à la crise permettra de trouver de solution à la malienne. C’est dans ce souci que le Chef de l’Etat a sollicité la rencontre avec les acteurs syndicaux de la magistrature.
Points de revendication
Parmi les points de revendication figurent l’augmentation des salaires, les indemnités de logement et les indemnités signifiantes de judicature (liées à la fonction de Juge). Il y a aussi la demande de passeport diplomatique pour les Magistrats de la Cour suprême, les Premiers présidents de Cours d’Appel et le Directeur de l’Institut de formation judiciaire.
Efforts dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail
Connaissant la situation difficile que traverse notre pays, le Président de la République prône le dialogue social. Surtout quand on sait que, de 2013 à nos jours, des efforts ont été faits dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des fonctionnaires du pays. Il s’agit, entre autres, de l’augmentation de 20% sur l’indice salarial suite à un accord signé avec l’UNTM dont la dernière application a été effective en ce janvier 2017. Il y a aussi, la réduction sur l’ITS.
Outre ces sacrifices consentis par gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs maliens, il y au aussi les efforts déployés pour la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale.
Avec cette rencontre des Délégations de bons offices par le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, une perspective de solution se dégage pour le bonheur de la justice et des justiciables maliens.
Amara BATHILY
Source: L’observatoire