Aucune trace ! Aucun signe depuis un an ! Peu d’espoir pour sa famille, surtout pour son infortunée fiancée dont le rêve de fonder un foyer a été brisé la veille de passer devant le maire. C’est comme si notre confrère Birama Touré (journaliste de Le Sphinx) s’était volatilisé. Et visiblement cela ne semble perturber le sommeil d’aucun des dirigeants de ce pays, toutes les chapelles confondues. Et comme si cette indifférence ne suffisait, c’est le Directeur de publication et fondateur de l’hebdomadaire Le Sphinx qui est dans le collimateur de la mafia politico-économique malienne. Une pègre si confiante de l’impunité et si sûre du bouclier qui la protège qu’elle œuvre au vu et au su de tous. Réputé pour ses qualités et son sérieux dans l’investigation, Adama Dramé fait l’objet de menace de mort. Et cela parce que Le Sphinx et son courageux fondateur sont un obstacle à l’Omerta qu’on voudrait entourer ces crimes. Après des années d’intimidations et de sabotages de son journal, Adama est directement menacé aujourd’hui. Des pressions sur les annonceurs et d’autres sources de revenus n’ayant pas permis de museler Le Sphinx, des crapules veulent passer à la vitesse supérieure. Depuis des semaines, des poltrons se barricadent derrière l’anonymat pour lui envoyer des messages de mise en garde, voire des menaces de mort. En effet, des mises en garde lui sont quotidiennement adressées depuis plusieurs semaines. Certaines personnalités haut placées lui ont même conseillé de mettre la pédale douce. Cela signifie tout simplement de ne pas fouiller dans les poubelles nauséabondes des kleptomanes aux commandes à Bamako voire dans le pays. Le nombre de supports médiatiques pluriels au Mali, ne veut absolument pas dire qu’il y a au pays d’IBK, la liberté d’information et la liberté d’expression citoyenne de qualité. Et surtout que nous savons que beaucoup de ces organes (journaux, radios et télévisions) ont été créés ces dernières années pour noyer la vraie information, les analyses pertinentes et objectives. En sentinelle de la démocratie, de la justice et de la liberté, de toute les libertés, nous sommes déterminés à continuer à nous battre pour assouvir la soif de liberté et de démocratie qui, il y a bientôt 26 ans, avait poussé le peuple malien à se soulever contre le régime dictatorial du général Moussa Traoré. Nous n’abandonnerons le front de la liberté et de la justice tant que nous n’avons pas la certitude que cette attente est comblée et que les valeurs démocratiques pour lesquelles nos Martyrs se sont sacrifiés sont des principes cardinaux de la gouvernance de notre pays. Comme le disait le président IBK lors du dépôt du gerbe au monument des Martyrs le 26 Mars 2016, «…que chacun pense à ceux-là qui ne sont pas là aujourd’hui, mais qui nous voient». Ainsi des «dérangeurs» publics, des miroirs de notre mauvaise conscience comme le doyen Adama Dramé de Le Sphinx ne trouveront rien à dire et à écrire autre chose que leur tresser des couronnes de… lauriers ! A défaut, nous allons préférer nous promener avec notre linceul que nous taire en trahissant le Martyrs de la démocratie. Un silence qui nous rendrait complice du pillage de notre pays organisé en mode de gouvernance ! La Rédaction
Source: Le Reflet