Quelle nation inscrira la première son nom au tableau d’honneur de la compétition gabonaise avant la finale dominicale entre l’Egypte et le Cameroun ?
Les Ghanéens sont sans doute les plus touchés par leur revers, jeudi face au Cameroun (2-0): pour la sixième fois de suite, ils ont figuré dans le dernier carré du tournoi continental, et pour la sixième fois de suite, ont échoué à le remporter.
Les finalistes malheureux de la CAN-2015, titrés quatre fois (la dernière en 1982), avaient remporté le bronze à domicile en 2008, mais faute de motivation, l’avaient laissé filer en 2012 et 2013.
C’est un échec de plus pour le capitaine Asamoah Gyan et les frères Ayew, mais aussi pour le sélectionneur, Avram Grant, qui pourrait lui coûter son poste. Il lui sera difficile de mobiliser ses troupes. « Ce n’est pas dans nos rêves de disputer ce match, mais puisque nous devons le jouer, nous le ferons », a ainsi lâché l’entraîneur israélien.
Sur le papier, les Burkinabè de Paulo Duarte ont en revanche un double avantage. D’abord physique, puisqu’ils ont disposé d’un jour de récupération en plus en ayant joué mercredi (élimination aux tirs au but face à l’Egypte).
Mais aussi mental. Les Etalons ont déjà déjoué les pronostics en atteignant la demi-finale, et certes, l’appétit de titre vient en gagnant et ils ont progressivement développé l’objectif de faire mieux que la finale perdue de 2013, mais leur parcours constitue déjà une forme de succès.
Une médaille à l’édition 2017 ne serait que la deuxième dans le palmarès du Burkina: le rendez-vous de samedi prend donc un certain relief historique.
« Il reste encore un match, on va faire encore le maximum pour bien terminer cette compétition », a promis le défenseur Steeve Yago.